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Déjà oubliée ? The Last Enemy

the last enemy - Déjà oubliée ? The Last Enemy

Comme on le répète régulièrement, sur Critictoo, nous cherchons constamment un moyen pour parler de toujours plus de séries. Depuis quelque temps, nous nous sommes rendu compte que beaucoup de séries plus ou moins récentes ne s’inscrivaient pas vraiment dans la mémoire collective. On va donc jeter un coup d’œil à certaines afin de voir si elles méritent d’être oubliées ou non.

De quoi ça parlait ? Stephen Ezard, un génie en mathématiques, rentre chez lui après le décès de son frère. En cherchant à en savoir plus sur ce qui lui est arrivé, il tombe dans une conspiration liée à un système de sécurité global implémenté par le gouvernement et à un virus mortel semblant ne viser qu’une ethnicité.

The Last Enemy est composée de 5 épisodes qui ont été diffusés sur BBC One entre février et mars 2008. Elle a été diffusée en France l’année suivante.

Prenant place dans un futur proche, The Last Enemy nous entrainait dans une histoire de complot gouvernemental à grande échelle jouant avec les peurs de notre époque et ses solutions qui sont probablement pires que ce qui leur a donné l’opportunité de voir le jour. C’est un peu cliché finalement, car ce type de délires paranoïaques existe depuis des décennies, mais les technologies évoluant, les craintes d’hier sont devenues une réalité aujourd’hui et ont été remplacées par des visions encore plus horrifiques d’un futur qui est à notre porte.

Basiquement, The Last Enemy ne fait que mettre à jour tout cela en nous offrant une Angleterre dans laquelle tout le monde deviendra légalement traçable 24hrs sur 24. Le contrôle total et constant de la population… pour son bien, forcément.

Au milieu, on trouve Benedict Cumberbatch dans le premier rôle, celui d’un génie qui n’est pas réellement sympathique. Stephen Ezard est un protagoniste froid qui plonge dans un univers qui l’est autant, ce qui n’aide pas à faire passer la confusion de l’histoire au démarrage.

Comme Stephen, on se fait balader d’un côté à l’autre par des personnages mal dégrossis qui ne disent que rarement la vérité. Nous avons le fameux frère mort qui ne l’est pas et qui est joué par Max Beesley ; sa femme interprétée par Anamaria Marinca dont les motivations ne sont pas toujours claires ; Robert Carlyle en espion paranoïaque qui cherche à se venger ; l’ex (Eva Birthistle) avec la proposition qui va entrainer Steven dans le système ; et finalement, David Harewood et Christopher Fulford sont derrière tout ça.

L’ensemble est plutôt brouillon, tout particulièrement au niveau de sa construction. Heureusement, la courte durée permet d’imposer un rythme qui lance rapidement les personnages dans des situations risquées qui font monter les enjeux, même si ceux-ci sont souvent trop abstraits. Enfin, la réflexion politique n’est pas poussée assez loin pour dépasser le statut de simple prétexte, et c’est dommage.

Mérite-t-elle d’être oubliée ? N’apportant pas de twists vraiment notables à un genre d’histoires qui tend à ne jouer que sur quelques cordes sensibles déjà bien usées, The Last Enemy n’est pas réellement intéressante. On pourrait dire qu’elle est même plutôt anecdotique. Elle n’a pour elle que son casting qui peut, encore plus aujourd’hui, motiver un visionnage. À part ça, oui, elle peut être oubliée.

The Last Enemy est disponible en import Zone 2UKir?t=&l=as2&o=8&a=B000YGHBZW - Déjà oubliée ? The Last Enemy (sans sous-titres).