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Bilan 2013/14 : Les personnages marquants de la saison (4/6)

Cristina Yang - Bilan 2013/14 : Les personnages marquants de la saison (4/6)

Pour faire le bilan de cette saison 2013-14 qui vient de s’achever, la rédaction de Critictoo va répondre à 6 questions afin de mettre en avant les réussites, les échecs, nos déceptions et nos surprises. Ainsi, après les séries qu’il fallait voir cette saison, les meilleures scènes, ce qui aurait dû faire plus parler, on poursuit donc avec les personnages que nous avons préféré cette saison.

Nolwenn

Dans cette 6ème saison de Sons of Anarchy, j’ai beaucoup apprécié le personnage de Tara. Celle-ci a su évoluer en tentant de reprendre sa vie en main et arrêter de se comporter en innocente victime, ce qu’elle n’était plus depuis longtemps. Cette année, elle s’est enfin battue pour elle-même et pour assurer un avenir plus sain à ses enfants. Bien sûr, ses méthodes ont pour le moins été très drastiques, voire certaines plus que douteuses, mais elles sont restées à l’image des actions du reste de la bande. Dans cette série où les protagonistes masculins tuent à tour de bras, une femme qui calcule avec soin et pragmatisme sa porte de sortie ne peut pas être considérée comme pire. Tara s’est adaptée à ce monde de violence et a entrepris des actions préventives qu’elle considérait bénéfiques pour ces enfants.

Maxime

J’aurai pu tenter de les départager, mais pour quoi faire ? Pour le rire, je choisis Leslie Knope de Parks & Recreation. Son évolution professionnelle, sa relation avec Ben, son désarroi face au départ d’Ann… autant de matière donnée à Amy Poehler pour me faire hurler de rire comme aucune autre sitcom n’a su le faire cette saison. Il fallait bien cela face à ce qu’Alicia Florrick me préparait épisode après épisode de The Good Wife. Que ce soit la tension et la satisfaction que sa situation en début de saison me procurait ou la tristesse et le désespoir que la seconde partie de l’année a développé, l’avocate m’a fait passer par tous les états, sans laisser de répit, et ce, jusqu’au dernier moment.

Entre le rire et les larmes, impossible de choisir.

Fabien

Walter White. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’épiloguer sur lui ici, il n’y a pas assez de place. Bryan Cranston était exceptionnel et il a emmené Walter plus loin qu’on aurait pu l’imaginer il y a 6 ans. Ensuite, il y a bien entendu Rust Cohle dans True Detective. Entre l’intensité du jeu de Matthew McConaughey et ses répliques, Rust est devenu mythique sur le petit écran américain. Là aussi, il y a matière à écrire un roman.

Dans un autre registre, je ne voudrais pas oublier de citer Richard Harrow de Boardwalk Empire, dont l’histoire tragique fut l’un des points culminants de la saison qui nous livra d’ailleurs une conclusion mélancolique inattendue dans sa forme. Sinon, Hannibal et Will Graham qui sont indissociables à ce point, formant un duo aussi atypique que complexe, dangereux et perturbant.

Enfin, parce que je n’ai pas parlé de femmes, Nina Sergeevna, l’agent double de The Americans qui a donné à la seconde saison du show tout ce qu’elle avait et doit être célébré pour ça. Idem pour Molly Solverson dans Fargo qui surprend toujours plus d’un épisode à l’autre.

Cyril

Il est encore moins facile de choisir parmi un personnage préféré cette saison qu’une scène préférée. Beaucoup de personnages ont gagné en profondeur et développement, alors que d’autres continuent sur la lancée qui les avait déjà posées sur un piédestal. Néanmoins, Patrick (aka Patty) de la série Looking aura su dévoiler ce qu’il fallait pour me charmer du début à la fin. Si on oublie l’interprète Jonathan Groff qui fait un excellent travail, le personnage est tout ce qu’il y a de plus touchant par la naïveté dont il fait preuve. Si la caméra d’Andrew Haigh met tout en œuvre pour filmer ses personnages de la manière la plus véritable qui soit, c’est simplement par l’écriture que Patty parvient à tirer son épingle du jeu. Car dès le départ, il a tout ce qu’il faut pour être celui qui pourrait très bien être ce voisin sympathique ou cet ami à l’écoute que nous connaissons. Il est facile de s’identifier à ce qu’il traverse et de ressentir de l’empathie pour ses tribulations et questionnements – simple, mais toujours efficace.

Carole

Comme le dit Fabien, Walter White et Rust Cohle sont tous les deux des personnages mythiques, et j’ajouterais Martin Hart dans True Detective, souvent éclipsé par les discours nihilistes de son collègue, magnifique portrait d’un homme ordinaire, imparfait et complexe.

Je ne peux pas passer à côté de Lagertha dans Vikings, qui fut sublime d’un bout à l’autre, mais ayant tourné récemment les projecteurs vers elle, elle laisse sa place à une figure différente : le docteur Frederick Chilton dans Hannibal. La série a su s’élever au-dessus du stéréotype du psychiatre à la recherche de gloire pour dresser le portrait subtil d’un homme bien plus compétent qu’il ne le paraissait et apte à évoluer dans ses positions au point de se transformer en un allié étonnant. Je ne doute pas une seule minute que le charme de Raúl Esparza a participé à donner à Chilton une dimension différente. Bien entendu, la quasi-intégralité des personnages de la série pourrait occuper une place ici, mais Bryan Fueller m’a vraiment prise au dépourvu avec lui.

Difficile aussi de passer outre l’évolution de Regina dans Once upon a Time, même s’il est plus question de célébrer le jeu tout en finesse de Lana Parrilla dans le cas présent.

Anthony

Cristina Yang dans Grey’s Anatomy. Voilà un deuil que je me prépare à faire depuis l’été 2013 lorsque Sandra Oh a annoncé son intention de quitter le casting à l’issue de la dixième saison du show. Véritable force de la nature, Cristina Yang est certainement l’un des personnages féminins les plus forts et les plus atypiques du petit écran américain. En dix ans elle en aura vécu des évènements, et pas des moindres. Elle aura toujours su se relever, se battre, combattre, vivre, survivre. Femme indépendante au caractère plus qu’affirmé, elle fera (presque) toujours passer sa carrière au premier plan et défendra ses idées jusqu’au bout sans pour autant oublier de se montrer touchante. Comme le montre sa relation avec Owen, à la fois passionnelle et conflictuelle. Merci à Shonda Rhimes d’avoir écrit un tel personnage et à Sandra Oh de l’avoir si justement interprété. Cristina Yang, tu vas me manquer, et peut-être encore plus que je n’aurai pu le penser…

Oui, Emily Thorne et Mellie Grant, vous aussi vous vous êtes montrées exceptionnelles cette saison.

Thomas

Difficile de passer à côté de Raymond Reddington cette saison. Si The Blacklist est un cop show avec des ficelles assez classiques au final, James Spader injecte cependant une folie douce et un aspect over the top réjouissant. Ce genre de personnage n’est pas d’une grande originalité, le cinéma et les séries se nourrissent beaucoup de ces méchants malins et charmeurs tout autant que pervers et complètement malhonnêtes. Mais Spader prend « Red » très au sérieux, et devient ainsi cet ennemi intime troublant et inquiétant. Si le public adore de manière générale les séries policières, The Blacklist vaut surtout d’être regardée pour Reddington et l’influence qu’il exerce sur les autres personnages. D’ores et déjà un personnage culte des années 2010.

Un tout petit bonus pour parler de Virginia Johnston de Masters of Sex. D’abord parce que Lizzy Caplan et ses yeux bleus perçants (amour éternel), ensuite parce que le personnage représente un féminisme audacieux et subtil, dans une époque qui devait alors complètement ignorer l’existence même du terme. Dans une série qui n’exploite pas tout à fait son potentiel, c’est un grand personnage, alors imaginez dans une série brillante…