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Bilan de la saison US 2011/2012 par Martin

Revenge Bilan Martin - Bilan de la saison US 2011/2012 par Martin

Comme tous les ans, les membres de la rédaction de Critictoo font le point sur leur saison sériephilique américaine. Vous pourrez donc retrouver chaque jour de la semaine un nouveau bilan. Bonne lecture.

Meilleure nouveauté de la saison : Homeland sur le câble, Revenge, sur les networks.

Meilleur drama : Sons of Anarchy. Malgré une fin de saison décevante, les bikers de Charming nous ont encore montré ce qu’est la vraie signification du mot drama.

Meilleure comédie/sitcom : Community et Parks and Recreation. Ce duo de choc mène toujours le haut du panier en termes de comédie à la télévision. P&R s’est même permise de jouer avec sa formule : drôle et audacieuse.

Meilleur personnage (au masculin) : Nolan Ross (Revenge), cult character s’il en est.

Meilleur personnage (au féminin) : Carrie Matheson (Homeland), un agent de la CIA comme on en a rarement vu. Dans un autre style, Victoria Grayson (Revenge) est la vraie evil queen d’ABC.

Meilleur duo/équipe : Nikita, Michael, Alex et Birkhoff (Nikita) : plus qu’une équipe, une famille.

Le personnage sous-exploité : Sheldon (Private Practice) est le seul de la série à avoir un cerveau, qu’il l’utilise ! Je pourrais aussi mentionner les trois quarts des castings de Glee et The Vampire Diaries, mais je ne suis pas sûr qu’ils gagnent à être connus.

Le personnage sur-exploité : Rachel Berry (Glee) et Karen (Smash) : entre la diva et l’ingénue on tient deux extrêmes des personnages imbuvables à la télévision.

Meilleur acteur : Damian Lewis (Homeland).

Meilleure actrice : Claire Danes (Homeland).

Meilleur season/series finaleNikita et Revenge auront toutes deux réalisé des season finales dans les règles de l’art.

Meilleur générique : American Horror Story et son collage d’images horrifiques qui met dans l’ambiance d’entrée de jeu. Par contre, pour ce qui est de la série elle-même, je me demande toujours s’il faut crier au génie ou à l’imposteur.

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Meilleure soundtrack : Parenthood. Mais on regrettera la BO de How to Make it in America.

Une scène inoubliable : L’arrivée de Zola chez Meredith et Derek, dans Grey’s Anatomy. Une scène hautement irréaliste, mais très marquante en matière de télévision.

Une série qui s’est améliorée cette saison : Nikita et Parenthood. La qualité était déjà là, et pourtant, chaque épisode semble meilleur que le précédent.

Une série qui s’est détériorée cette saison : Dexter commence à être vraiment mal en point.

Une série qui devrait s’arrêter : Glee!

Une nouveauté que je n’aurais pas dû regarder jusqu’au bout : Je ne l’ai pas regardée jusqu’au bout, mais il est clair que j’ai passé beaucoup trop de temps sur The Secret Circle. N’ont-ils rien de mieux à faire que d’utiliser la magie pour ouvrir le cadenas de leur casier ?

Une série que l’on voudrait que plus de monde regarde : Enlightened et The LA Complex, dans des genres très très différents, deux bonnes surprises qui valent le détour.

Une série que l’on regrettera l’année prochaine : Pas vraiment de réel regret cette année. Ringer était certes sympathique, mais loin d’être indispensable. C’est plutôt le comeback raté de Sarah Michelle Gellar qui me déçoit.

Une série rattrapée cette année : Game of Thrones.

Une série que l’on compte rattraper cet été : Awake, que je n’avais pas réussi à caser dans ma routine de visionnage, mais qui m’intrigue beaucoup.

Bilan personnel

Homeland 110 - Bilan de la saison US 2011/2012 par Martin

Je retiendrai d’abord de cette saison 2011/2012 la fin de deux géants : Desperate Housewives et House. Ces conclusions marquent un tournant, puisque c’est une certaine génération de séries qui commence à s’éteindre. Je parle de ces séries du milieu des années 2000, période qualifiée par certains comme l’âge d’or des séries. Cela pose bien sûr la question de l’héritage : que retiendra-t-on de ses séries ? Il est probable que la postérité se souvienne plus de leurs débuts audacieux et novateurs, que de la monotonie ronronnante des dernières années. Et c’est sûrement mieux ainsi, car, malgré tout ce que l’on peut leur reprocher, voilà deux séries qui auront marqué le paysage télévisuel américain et repoussé les limites de ce qu’il est acceptable de montrer et dire à la télévision.

Vient alors la question du quoi regarder ensuite ? Du côté du câble, je retiens bien sûr Homeland, pour son casting brillant et une saison 1 qui aura frisé la perfection. Côté network, Revenge est le coup de cœur que je n’ai pas vu venir. Du bon soap si j’en ai jamais vu. Espérons juste qu’ABC se décide à la programmer de façon moins chaotique l’année prochaine.

Je suis content de voir que, de la pluie de concepts éculés qui s’est abattue sur nous à la rentrée, peu vont survivre. L’originalité a encore sa place avec Smash et Once Upon a Time. Dommage que ces deux peinent à exploiter pleinement leur potentiel pourtant si riche. Pour la saison 2, un peu moins d’éparpillement, s’il vous plaît.

Pour en finir sur les nouveautés, les comédies m’auront laissé de marbre cette année et je m’en tiens à mes valeurs sûres : Community et Parks & Recreation. Je suis totalement passé à côté du phénomène New Girl, qui me fait l’effet de regarder un encéphalogramme plat pendant 20 minutes. Étrangement, je dois être l’un des seuls à avoir regardé (et, oserais-je dire, apprécié ?) Whitney. Les sitcoms classiques sont bel et bien de retour, avec un succès assez mitigé il faut le dire. Two Broke Girls est, dans ce cas, l’exception qui confirme la règle et je finirai la saison cet été lorsque j’aurai plus de temps.

Il faut dire que ma grille de visionnage est encombrée par ces séries que je n’arrive tout simplement pas à arrêter. Vous devez savoir de quoi je parle, n’avez-vous pas vous aussi une série devant laquelle vous râlez en permanence ? Vous traitez les personnages d’imbéciles, les acteurs d’incompétents, les auteurs d’analphabètes et pourtant chaque année vous revoilà au rendez-vous, prêt pour une autre saison de torture auto-infligée. En général, ce genre de séries sait vous reconquérir par un season finale ou un cliffhanger réussi. Elles égrainent aussi des saynètes de qualité (approximativement tous les 10/15 épisodes) pour vous rappeler que oui, vous ne vous étiez pas trompés il y a du potentiel et les moyens de l’exploiter, l’équipe créatrice a juste décidé que nous étions indignes de tant de bonté. Autrement, vous ai-je déjà dit que je regardais GleeOnce Upon a Time pourrait bien vite rejoindre cette catégorie, mais je suis plus indulgent avec les gens qui ne sont pas Ryan Murphy.

C’est aussi ça la sériphilie. On peut les aimer, on peut les détester, mais on ne peut se passer des séries. À l’année prochaine et bon visionnage !