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Eleventh Hour Vs. Eleventh Hour

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eleventh hour dossier - Eleventh Hour Vs. Eleventh Hour

Les séries étrangères se font de plus en plus recycler par les networks US. Parmi les nouveautés de la saison, nous avons entre autre Kath & Kim, Life On Mars, Worsk Week,… et Eleventh Hour.

C’est cette dernière série que nous allons passer au crible aujourd’hui, ou plus précisément, son pilot.

  • L’histoire :

Le Professeur Hood est un scientifique qui travaille pour le gouvernement afin de prévenir des dérives de la science et des dangers de celle-ci. Connu et reconnu dans son domaine pour ses positions et son travail, il s’est fait au fil des ans de nombreux ennemis. De ce fait, il est aujourd’hui sous la garde de Rachel Young.

Que ce soit en Angleterre ou aux États-Unis, le pilot se nomme Résurrection et nous parle d’une enquête qui suivit la découverte d’un champs où son enterré des fœtus clonés.

  • Version UK :

Casting :

Patrick Stewart : Professeur Ian Hood

Ashley Jensen : Rachel Young

Réalisateur : Terry McDonough

Scénaristes : Stephen Gallagher (créateur de la série) et Simon Stephenson

Durée : 1 h 09 min.

  • Version US

Casting :

Rufus Sewell : Professeur Jacob Hood

Marley Shelton : Rachel Young

Réalisateur : Danny Cannon

Scénaristes : Mick Davis (créateur de la série)

Durée : 42 min.


1 – Scène d’introduction

Dans tous les montages photos, la version US est à gauche.

Les deux pilots débutent de la même manière. Course poursuite, homme qui prie, et la découverte macabre. La principale différence est esthétique. Plus que les véhicules qui ne roulent pas du même côté de la route, les plans sont filmés de manières opposées. La même chose est montrée, mais le style diffère légèrement. La version US explicite tout de suite le côté science avec une étiquette « Biohazard » bien visible, tandis que la version UK maintient le mystère (cf photo 1).

Dès le démarrage nous pouvons donc constater ce qui différenciera les deux versions. Pas grand-chose au premier abord, mais les anglais et américains n’ont pas le même sens du dramatique et une production estampillée Bruckheimer se doit d’imposer dès son style, que ce soit au niveau de la photographie, du montage ou de la mise en avant des éléments clés. Bref, ici, c’est sobre, efficace, mais plus didactique que l’originale.

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photo 1 : scène d’introduction

2 – Première rencontre

Le décor diffère, la campagne anglaise ne ressemble pas aux forêts de la région de « Seattle », mais ça ne s’arrête pas là, car la première rencontre avec le Professeur Hood ne se fait pas avec le même style.

Dans la tente où sont entreposées les preuves, nous avons Ian Hood (Patrick Stewart) qui examine des fœtus et Jacob Hood (Rufus Sewell) qui accroche de représentation de profils d’ADN. La police anglaise étant traitée avec plus d’égard que celle de Seattle, Rachel Young dans l’un va se placer aux côtés de son client, dans l’autre, elle va mettre le policier à terre et lui demander une identification, après coup.

Il n’y a certainement pas la même dynamique, et déjà là, la différence de rythme entre les deux versions se fait sentir. Il ne faut pas oublier qu’il y a 25 minutes de moins dans la nouvelle version.

Le public n’étant pas le même, ce que l’on peut montrer aux Américains n’est clairement pas du même ordre que ce que le public anglais est prêt à supporter. Ce dernier a le droit à du fœtus sous plastique transparent alors que le spectateur de CBS ne verra que des boites en plastique opaque, et ce, du début à la fin de l’épisode. (cf. photo 2)

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photo 2 : Foetus


3 – Le flic et la garde du corps.

La relation entre le flic et Rachel va changer. C’est sûrement l’une des parties de l’histoire qui a été le plus réduite. Certes, le léger jeu de séduction est conservé, enfin, à l’état embryonnaire. Il faut donc remplacer l’influence sur le policier pour justifier ce qu’il fera par la suite. C’est Hood qui s’en charge en sensibilisant l’homme à sa façon.

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photo 3 : Rachel en action

4 – La mère porteuse

Toute l’intrigue autour de la mère porteuse est conservée, dans son intégralité. Certes, certains passages sont raccourcis, principalement quand elle est chez elle, mais du supermarché à l’accouchement, en passant par la visite d’inspection et à son ex se faisant agresser chez elle, tout y est.

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photo 4 : La mère porteuse

5 – Ian Hood / Jacob Hood

Animés par la même passion, détenteur de la même histoire, les deux hommes qui n’en font qu’un varient principalement dans l’interprétation. C’est sûrement parce qu’il est plus jeune que le Hood de Rufus Sewell montre un peu plus d’espièglerie envers sa camarade d’infortune, et c’est surement parce qu’il est plus âgé que le Hood de Patrick Stewart est un peu plus distrait. Tous deux ont par contre perdu leur femme, et tous deux expliquent le clonage avec des grappes de raisin (cf. photo 5).

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photo 5 : Jacob Hood / Ian Hood

6 – Conclusion

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photo 6 : Le professeur Hood et Rachel Young

Ce premier épisode a donc été allégé de 25 minutes, mais l’histoire ne parait pas amputée pour autant de son sens. Sur le papier, les deux versions sont très proches et ce n’est pas qu’une impression, mais le changement de format, de décors et d’acteurs va apporter son lot de modifications. Pour certaines d’entre elles, on est proche de l’anecdote, mais pour d’autres, c’est la série entière qui en est affectée.

Rufus Sewell et Marley Shelton sont plus jeunes que le couple que forment Patrick Stewart et Ashley Jensen, ce qui va affecter chacun dans son comportement, même si les différences culturelles entre États-Unis et l’Angleterre participent également beaucoup à ça. Cela ne semble pourtant pas spécialement affecter la relation qu’ils entretiennent et qui les unit.

Le fait est que ce qui fut supprimé de ce pilot n’était pas primordial, à l’exception peut-être de la relation entre Rachel et le policier qui montrait un certain trait de son comportement. Là encore, le changement de pays peut facilement expliquer ça, car on ne montre pas les mêmes choses sur les écrans américains et britanniques, et surtout, les comportements sociaux des uns n’entrainent pas les mêmes répercutions chez les autres.

Sorti de cela, on ne peut pas dire que la version américaine ait vraiment montré ce qu’elle valait avec ce pilot, mais il est indéniable que l’essence de la série originale n’a pas été trahie par le processus d’adaptation. Au contraire, car la version US possède déjà une personnalité, et ce, principalement grâce à son duo d’acteurs.
Le grand avantage de ce projet est que la version UK n’a duré que le temps de 4 épisodes. Il y a du potentiel et le champ est libre pour construire une série sans souffrir éternellement de sa filiation. Ce n’est pas le cas pour toutes les adaptations, ce qui est une bonne chose pour bien démarrer.

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