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En moins d’une saison, Major a transformé iZombie pour le meilleur

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iZombie Major - En moins d'une saison, Major a transformé iZombie pour le meilleur

À son lancement, iZombie avait certains atouts évidents. Robert Buckley n’était cependant pas en haut de la liste. En fait, l’acteur menait une carrière qui semblait reposer plus sur sa plastique que sur sa capacité à jouer. Dans ce sens, Major Lilywhite lui ressemblait.

Major avait tout pour lui et était d’amblé présenté comme étant le fiancé parfait que la pauvre Liv – devenue une zombie – était obligée de laisser tomber à cause de sa condition qui le mettait en danger. Sur papier, Major n’était qu’un accessoire qui n’était bon qu’à être promptement oublié. Unidimensionnel, puisque simplement définit comme étant un symbole du rêve que Liv devait abandonner, Major était définitivement celui qui paraissait incapable d’apporter la moindre substance à la série.

Les scénaristes d’iZombie avaient cependant des plans pour lui. Ceux-ci semblent être nés de la nécessité de faire quelque chose avec l’acteur, mais ils ont sans tarder pris forme pour mener à du concret. De manière surprenante, Major a ainsi rapidement été réinventé.

D’ex-fiancé qui devait trouver une excuse pour parler à Liv, il a commencé à suivre sa propre voie, enquêtant sur les jeunes qui disparaissaient, ignorant que ceux-ci finissaient en repas pour zombies. C’est ainsi qu’il mit les pieds dans l’univers de Blaine (David Anders), le dealer de cerveaux, et cela l’entraina doucement, mais surement, vers la découverte d’une douloureuse réalité sur le monde dans lequel il vit et sur Liv.

Un passage à l’hôpital psychiatrique, une arrestation et quelques méfaits plus tard, Major est devenu une véritable force pour la série, permettant de développer la mythologie du show tout en étendant la thématique de la première saison. Celle-ci tournait autour du stress post-traumatique et Major nous montrait que cela touchait également les proches de ceux qui en souffrent. Incapable d’aider Liv, n’arrivant pas à la comprendre, il cherchait à prêter assistance à ceux qui étaient sous sa responsabilité et qui étaient prêts à recevoir ce qu’il pouvait offrir.

En suivant cette route, il a lui-même été mener à être victime de son propre traumatisme qui était inévitable tant il s’est égaré dans un monde violent qui n’attendait que le bon moment pour le dévorer.

Il était donc loin le gentil fiancé et Major entama la seconde saison dans une position toujours plus délicate. Devant à son tour gérer sa culpabilité qui l’entraine à consommer de la drogue pour supporter ce qu’il est obligé de faire à présent suite à ses propres erreurs. Major est dans une situation complexe qui semble par moment inextricable.

En faisant évoluer celui qui, eu premier abord, était destiné à être le moins pertinent du show, iZombie trouva l’une de ses plus grandes forces, puisque Major, tout comme Blaine, Ravi et Clive, permet d’étendre l’univers des zombies au-delà de Liv. Plus que les autres par contre, il aide au développement de véritables réflexions qui renforcent les thématiques posées autour de Liv, rendant la série toujours plus intéressante.

Dans ce sens, Major Lilywhite a permis de faire d’iZombie ce qu’elle est devenue en ajoutant ce qui lui était nécessaire pour qu’elle s’éloigne de son simple gimmick de départ. Cela illustre, si besoin est, ce qui fait la différence entre un procedural générique avec un twist et une série qui a des choses à dire. Quand les personnages secondaires sont bien développés, c’est l’ensemble qui en profite.