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Ma vie en séries : Delphine, auteure du livre Les séries TV américaines (Les Essentiels Milan)

Ma vie en série delphine - Ma vie en séries : Delphine, auteure du livre Les séries TV américaines (Les Essentiels Milan)

« Ma vie en séries » se poursuit et se tourne vers Delphine dont vous pouvez retrouver le travail en librairie. Elle est l’auteur du livre « Les séries TV américaines » publié dans la collection Les Essentiels Milan, mais aussi du « Manuel du docteur House » et du « Journal d’un vampire décrypté ».

1. La série qui a marqué ton enfance

MacGyver. Je ne sais pas s’il s’agissait d’une figure paternelle ou d’un béguin. J’avais des posters de Richard Dean Anderson dans ma chambre et les premières notes du générique de MacGyver suffisaient à faire battre mon cœur. Encore aujourd’hui, je ressens la même excitation à entendre les musiques de générique de mes séries fétiches. C’est presque pavlovien. Je sais que dans quelques secondes m’attendent trois quarts d’heure de bonheur. MacGyver était le type idéal : follement intelligent, sexy, taciturne.

2. La série avec laquelle tu as traversé l’adolescence

Dawson. Comme moi Dawson était passionné de cinéma. Comme moi Joey était amoureuse de son meilleur ami. Comme moi Pacey était un dur au cœur tendre. Reste que je ne comprenais pas la fixation de Joey pour Dawson, alors que Pacey était rudement mieux ! Enfin, elle finit par s’en rendre compte…

3. La série qui te fait toujours pleurer

Cold Case. Encore une histoire de musique. Je ne sais pas combien d’épisodes m’ont vue fondre en larmes à la fin quand la chanson de l’année correspondante, toujours archi bien choisie, sert de conclusion et accompagne la dernière apparition du fantôme du cher disparu à ses proches.

4. La série qui te fait rire aux éclats à chaque épisode

Curb Your Enthusiasm. Voilà, c’est pile mon humour. Les situations dans lesquelles se trouve Larry, sa misanthropie, la relation avec sa femme, ses boulets de copains… J’espère que Larry David va décider de nous offrir de nouvelles aventures loufoques. Ça manque !

5. La série (ou un épisode en particulier) qui a procuré chez toi le plus de frissons (ou de cauchemars)

Je ne suis pas fan de l’horreur, du gore, etc., donc je ne me mets pas dans la situation d’avoir peur devant une série (et par exemple, un épisode de The Walking Dead ne me fait ni chaud ni froid, en terme de frisson). Alors, je vais peut-être répondre à côté, mais l’un des épisodes pour moi les plus impressionnants est Orphelines (The Body – 5×16) dans Buffy contre les vampires, celui de la mort de la mère de Buffy, Joyce. Cet épisode froid, lent, sans musique est simplement oppressant et sans doute le meilleur réalisé sur la mort d’un proche.

6. La série qui t’a donné envie d’écrire sur le sujet ?

Je n’ai pas eu le déclic un jour pour les séries en général, parce que j’étais accro à une série en particulier. Aussi loin que ma mémoire remonte, j’ai regardé des séries. Beaucoup de séries. Alors, quand je suis devenue auteure et journaliste, évidemment j’ai eu envie d’écrire à ce sujet. Mais pour jouer le jeu de ce questionnaire, je vais dire qu’X-Files a sans doute bouleversé ma façon d’appréhender cet art. Je m’étais même inscrite à un fan-club et m’étais fabriqué une fausse carte d’agent du FBI ! Le délire total. Ce qui est drôle, c’est mon incapacité à expliquer mon engouement. Je ne crois pas spécialement aux extraterrestres, ni au complot mondial.

7. La série que personne n’aurait imaginé que tu aimerais

Parenthood. Je suis célibataire, sans enfants et dépourvue totalement d’un quelconque esprit de famille. Pourtant, je trouve ces personnages très attachants et je continue à suivre leurs histoires mêlées. Même si je reconnais que cette série n’est pas d’une grande originalité.

8. La série que tu aurais aimé découvrir plus tôt

The Wire. Je devais avoir vu la première saison à l’époque de sa diffusion sur Canal Jimmy. Puis, je n’avais pas poursuivi. Ensuite, une espèce de lobby intello-snob assénait que The Wire était le chef d’œuvre de la série tv et cela m’en avait paradoxalement éloignée. Un jour, un ami qui a ma totale confiance m’a dit « tu sais, c’est vraiment bien, tu devrais regarder… » Je n’ai pas regretté et suis prête désormais à bêler avec le troupeau et déclarer à qui veut bien l’entendre que « The Wire, c’est vraiment gé-ni-al ! »

9. La série que tu recommandes le plus souvent

Comme je considère que toute la fiction est contenue dans la mythologie grecque, je pense qu’Oz renferme – sans mauvais jeu de mots – toutes les séries. Parce que toute l’humanité.

10. Ton dernier coup de cœur

J’ai un principe – bon ou mauvais –, je regarde uniquement les séries renouvelées pour une seconde saison – voire j’attends parfois que deux aient été diffusées et qu’une troisième soit actée. Donc, si vous m’interrogez sur mon coup de cœur sur la saison 2013-2014, j’aurais du mal à vous répondre. J’en ai vu 5-6 pour le moment, mais aucune n’a fait naître en mois un enthousiasme notable – hormis True Detective, mais tout le monde s’accorde à le reconnaître !

Donc, finalement, depuis The Killing – je parle de la version US, la seule que j’ai vue – j’ai apprécié plein de séries, bien entendu, mais je n’ai pas « scotché » comme avec celle-ci. Duo de flics absolument parfait, ambiance sombre qui pèse sur la poitrine, traitement du deuil dans la famille de la victime d’un réalisme saisissant, intrigue policière très bien conduite… bref, une atmosphère qui en fait une série rare de mon point de vue.