Maintenant que la saison estivale s’approche de sa conclusion et que la rentrée se profile à l’horizon, le moment est venu d’établir notre liste de recommandation des séries à côté desquelles il ne fallait pas passer durant ces 3 derniers mois — comme le veut désormais la tradition sur Critictoo depuis quelques années.
Comme cela arrive régulièrement, les évènements sportifs ont bouleversé le programme, mais cela ne signifie pas qu’il n’y avait rien à regarder même si la période ne fut pas aussi enthousiasmante qu’elle a pu l’être l’an passé. Quoi qu’il arrive, voici la sélection estivale :
BrainDead, la nouvelle série des créateurs de The Good Wife
S’il fallait passer son été devant une série, c’est bien BrainDead ! Cette nouvelle production des King (The Good Wife) nous entraîne dans un complot politico-extraterrestre où Laurel Healy (Mary Elizabeth Winstead) se retrouve à enquêter sur l’invasion cérébrale des politiques américains par des fourmis aliens alors que le gouvernement est immobilisé.
Un peu de politique, beaucoup de fun saupoudré d’un scénario alambiqué et d’un zeste de gore qui n’enlève rien au rire et à une histoire plus cohérente et tordue au fur et à mesure que l’on avance : BrainDead, c’est clairement la recette gagnante de l’été que l’on aimerait regoûter toute l’année. – Maxime
The Night Of, l’intense plongée dans le système judiciaire américain
S’inspirant de l’anglaise Criminal Justice, The Night Of nous a proposé durant 8 épisodes de nous plonger dans le système judiciaire criminel américain. Développée par Richard Price et Steven Zaillian, la série se distinguera de sa source d’inspiration à la fois par les différences liés au système et par une approche moins sombre malgré son sujet. Lorsque Naz est accusé de meurtre, sa vie prend un tournant duquel elle ne pourra jamais se remettre. Pour tous les autres — flics en uniforme, détective, avocats et juges –, c’est une nouvelle affaire parmi d’autres. C’est en choisissant de ne pas transformer l’histoire de Naz en un drame particulier que The Night Of se distingue et trouve le moyen d’illustrer de manière terrifiante le fonctionnement d’un système et la place occupé par l’individu dedans. – Carole
Difficult People saison 2, l’Enfer c’est les autres
Julie et Billy sont de retour sur Hulu pour une seconde saison de Difficult People et ils n’ont pas changé, même s’ils réalisent que leur comportement les isole. D’un autre côté, si la route vers le succès à New York était simple, tout le monde serait amical. En tout cas, en saison 2, aussi mesquins qu’ils puissent être, Julie et Billy sont non seulement toujours terriblement hilarants, ils sont encore plus incisifs et personnels. Personne n’est à l’abri de leurs observations meurtrières et, étrangement, les autres sont forcément pires qu’eux… quand on voit les choses de leur point de vue. Attention cependant, il est encore recommandé d’être fortement calé en pop culture américaine pour rire avec ce duo qui mérite vraiment le succès qui ne veut pas venir dans leur direction. – Fabien
Stranger Things, l’hommage au cinéma de genre des années 80
Impossible de passer à côté de la nouveauté SF de Netflix ! Hommage appuyé et assumé au cinéma des années 80 à la Spielberg, Stranger Things est l’histoire d’une bande de copains qui vont se faire rattraper par la science fiction qu’ils aiment tant le jour où l’un d’entre eux va mystérieusement disparaître. Évidemment, il y a du fan service pour tous les nostalgiques des années 80, mais la grande force de la série reste quand même son casting d’enfants qui réussissent le pari de ne pas être insupportables comme le sont souvent les personnages de cet âge. On s’attache vite à eux et on se laisse emporter par le mystère qui rôde. Dommage que Winona Ryder mette plus de temps à devenir intéressante. – Aline
BoJack Horseman saison 3, la mélancolique histoire d’une ancienne star
Avec sa troisième saison, BoJack Horseman s’enfonce encore plus dans sa douce folie, cette étrange mélancolie d’un cheval qui peine à retrouver la gloire télévisuelle qu’il a connu il y a plus de 20 ans. Cette fois-ci, il tente de décrocher un Oscar mais se rend vite compte que, plus que la compétition féroce des autres acteurs, son principal obstacle est lui-même et ses mauvais choix de carrière, d’entourage ou de caractère. Toujours aussi belle, toujours aussi drôle, toujours aussi triste, BoJack Horseman pousse l’anthropomorphisme dans une fable contemporaine qui est définitivement à voir de toute urgence. – Maxime
Mr Robot Saison 2, une révolution qui se poursuit
Lorsqu’une première saison est acclamée, il y a toujours des risques que la suivante ne parvienne pas forcément à remplir les attentes qui ne sont pas les mêmes. Loin d’avoir été affecté par le succès de sa création, Sam Esmail continue donc de mener sa révolution ou plus précisément de confronter ses personnages aux conséquences de leurs actions. Le résultat est aussi sublime que déprimant ou déstabilisant. La maladie dans Mr. Robot prend bien des formes, elle est autant psychologique que sociétale et on ne peut alors que se laisser emporter par ce récit où les protagonistes se battent pour la survie de leur âme ou see laissant emporter par un flot de noirceur pour arriver à leur but. Quoi qu’il arrive, Sam Esmail nous guide avec une main de maitre. – Carole
Brief Encounters, la femme dans les ’80s
Cet été, ITV nous a replongé dans l’Angleterre des années 80 à travers l’histoire de 4 femmes qui voient leurs quotidiens bouleversés le jour où elles décident de se lancer dans l’aventure « Ann Summer », la marque de vente à domicile de lingerie fine et de sextoys. Quatre personnages très différents pour quatre visions de la condition de la femme de l’époque, le tout rehaussé par les looks hauts en couleurs et les tubes cultes qui ont fait les 80’s. En bonus, on retrouve avec plaisir Penelope Wilson (Isobel Crawley) qui nous avait manqué depuis la fin de Downton Abbey. – Aline
Outcast, l’autre cauchemar de Robert Kirkman
Il n’y a pas que The Walking Dead dans la vie de Robert Kirkman. En fait, il écrit plusieurs comics qui n’ont aucun lien avec son plus gros hit. L’un d’eux est donc Outcast, un récit gothique, une histoire d’exorcisme qui nous entraine dans une petite ville américaine où Kyle Barnes (Patrick Fugit) réalise qu’il peut forcer des entités démoniaques à quitter les corps qu’ils occupent. Entre questionnements éthiques et religieux, la version série proposée par Cinemax nous plonge dans une histoire examinant la violence qui sommeille en chacun de nous sous couvert de fantastique. C’est sombre, immersif, horrifique et intelligent. – Fabien
Et pour vous, quelles séries fallait-il voir cet été ?