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Loki Saison 1 : Quand le Dieu de la Malice a oublié d’être malin

Loki Saison 1 Episode 3 - Loki Saison 1 : Quand le Dieu de la Malice a oublié d'être malin

L’expansion du Marvel Cinematic Universe sur Disney+ se poursuit. Ainsi, après WandaVision et Falcon et le Soldat de l’hiver, nous avons le droit à Loki, une série qui aurait certainement dû s’appeler Lokis.

Le méchant lunatique Loki (Tom Hiddleston), comme le décrit Disney+, est extirpé du continuum temporel par le Tribunal des Variations Anachroniques (ou TVA, Time Variance Authority en version originale). Là, l’agent Mobius (Owen Wilson) lui propose un deal. Il est peut-être une nuisance, mais il y a pire que lui, un autre Loki sème le chaos et la TVA a besoin de son aide pour le stopper.

Ce n’est pas le début des grandes aventures de Mobius et Loki à travers l’espace et le temps à la Doctor Who – Marvel a déjà livré ce concept sous la forme d’un comics (Silver Surfer de Dan Slott et Mike Allred), si cela vous tente. Nous sommes dans quelque chose de différent qui est scénarisé par Michael Waldron. Le twist est que lui seul doit savoir avec certitude de quoi il retourne. Pour nous, la réponse arrivera dans la saison 2 (fraichement confirmée) ou peut-être dans un film. C’est le MCU après tout.

Quoi qu’il en soit, Loki n’est pas vraiment au sujet de Loki, mais de variations de Lokis. L’idée qu’il y ait plusieurs Loki est tirée du comics, mais comme le veut la tradition, il est surtout question de reprendre des concepts, pas réellement de les comprendre ou de bien les retranscrire. Ici, cela est surtout un moyen de jouer avec nos attentes. Le souci étant que, quand on a finalement le plaisir de voir Richard E. Grant joué un Loki, ces fameuses attentes ont été réduites à pratiquement néant.

Le problème de cette première saison est que, même si elle ne fait que 6 épisodes qui offrent une histoire complète et feuilletonnante, elle est étrangement inconsistante. Ce n’est pas aidé par les motivations de son protagoniste qui change sans arrêt (du moins, quand elles sont prises en compte) ou encore par le fait que la galerie de personnages l’entourant n’est bien souvent là que pour servir des twists devant nous faire penser que tout ceci est terriblement malin.

Ce qui n’est pas très malin, c’est Loki. Le Dieu de la Malice n’est réellement que l’ombre de lui-même, c’est quelque peu tragique. Il n’arrête pas de se vanter, mais il est présenté comme étant une simple nuisance pour tout le monde. Même Sylvie (Sophia Di Martino), une variante féminine de Loki, est embarrassée par sa présence. C’est probablement pour cela que le scénario prend plus de soin à établir quelles sont ses motivations à elle et tente de les lui transférer pour faire avancer le récit.

Il n’y a pas beaucoup de progressions réalisées pourtant. Nous tournons rapidement en rond et ce ne sont pas les nombreux easter eggs qui vont compenser la dérive — il aurait fallu qu’une version poule de Loki les ponde pour qu’ils apparaissent pertinents.

Cette première saison de Loki passe donc à côté de l’opportunité de tirer le maximum de son anti-héros. Pour une fois, il n’était pas dans l’ombre de son frère ou des Avengers. On lui offrait de l’espace pour être constamment sur les devants et pour réaliser son potentiel. Il peut être bien plus que ce qu’il a été dans le MCU jusque-là. Il est pourtant limité à rester dans une zone familière dans laquelle il est perçu comme étant le gentil méchant narcissique destiné à systématiquement perdre ou le sidekick dans lequel on ne peut jamais totalement avoir confiance. Il fait des tours de passe-passe toujours juste digne d’un magicien (et certainement pas d’un Dieu) et trébuche dans des situations qui n’avaient pas besoin de lui pour progresser. À dire vrai, si on l’enlevait de la saison, le résultat n’aurait pas été si différent que cela.

En conclusion, l’histoire de cette saison 1 de Loki apportera peut-être un complément intéressant à un film à venir du Marvel Cinematic Universe grâce à ces quelques éléments mythologiques. On verra ça plus tard. Pour le moment, elle n’a pas offert bien plus qu’un divertissement assez peu substantiel qui passe autant à côté du potentiel de son anti-héros que des concepts qu’elle introduit. Espérons donc que la saison 2 corrigera un minimum le tir.

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