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Galavant : La défaite du héros musical (pilote)

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Galavant Saison 1 Episode 1 - Galavant : La défaite du héros musical (pilote)

Galavant est un héros, mais il ne fait pas le poids face à la fortune du Roi Richard aux yeux de sa bien-aimée Madalena. Après que cette dernière ait décidé d’épouser le Roi, Galavant se morfond et, plusieurs mois plus tard, la Princesse Isabella tente désespérément de le convaincre de combattre pour sauver son peuple.

Après l’annulation de The Neighbors, Dan Fogelman est déjà de retour sur ABC avec une comédie. Cette fois, avec Galavant, il se tourne vers le genre qui lui a permis de se faire un nom, la comédie musicale. Dans le cas présent, il est question d’une histoire parodiant les clichés du genre fantasy avec héros, quêtes et damoiselle en détresse.

Si, de loin, on pouvait penser qu’il était question de nous servir quelque chose du calibre de The Princess Bride avec une touche Broadway, ce pilote de Galavant démontre dès son second acte que ce n’est pas spécialement le cas. C’est bien quelque chose d’autre, de probablement moins inspiré et, au final, de moins ambitieux qui est au programme.

Comme la première chanson nous l’annonce, notre héros est un cliché. Il est plus la chute d’une blague qu’une réelle inspiration pour ceux qui l’entourent. Ce n’était pas toujours le cas, car avant que l’autodérision prenne le dessus, Galavant (Joshua Sasse) était apparemment flamboyant. Peu importe, car il n’était pas intéressant ainsi, il fallait le briser pour qu’il devienne un personnage de série pertinent. Malheureusement pour lui, tous ceux qui l’entourent n’avaient pas besoin de ça et il a donc du retard à rattraper.

En voulant s’amuser plus qu’ouvertement des clichés, Dan Fogelman parait avoir accidentellement eu des éclairs de génie, mais il ne l’a visiblement pas réalisé dès le premier épisode. Ainsi, si Galavant est censé être le héros de base qui tombe de haut dans une marre d’ironie, il n’en reste pas moins le héros unidimensionnel qu’aucun twist parodique ne parviendra à changer. Par contre, ce n’est pas le cas du méchant Roi Richard (Timothy Omundson) ou de sa reine, Madalena (Mallory Jansen).

Lui est cruel, elle est perfide et amoureuse de l’or. Rien n’est fait pour les excuser et le fait qu’ils sont si ouvertement naturellement détestables fait qu’ils en deviennent étrangement enthousiasmants. En voulant appuyer le ridicule, Fogelman a fait de ses sympathiques méchants des personnages possédant un réel potentiel comique, là où notre héros du second degré donne déjà envie de bailler.

Galavant débute donc de façon mitigée, mais avec une saison de seulement 8 épisodes, il est fort possible que les points les moins intéressants puissent rapidement être supplantés par ceux qui ont de quoi véritablement délivrer les rires. Au milieu, par contre, se trouve l’élément comédie musicale qui, après la scène d’ouverture, parait être un gimmick relativement dispensable, mais qui n’est pas spécialement dérangeant.

En tout cas, puisque l’aventure ne sera pas longue, ce pilote de Galavant laisse penser qu’on devrait pouvoir aller jusqu’au bout sans trop de difficultés si notre héros ne devient pas trop agaçant trop rapidement.