C’est le premier jour pour Anna Pihl au commissariat de Bellahøj. Récemment divorcée, elle vient de rejoindre la police de Copenhague et doit trouver ses marques, surtout qu’elle est seule pour élever son fils.
Série policière danoise actuellement diffusée sur Eurochannel, Anna Pihl nous entraine dans la vie d’une mère de famille célibataire avec un enfant qui fait ses premiers pas dans la police de Copenhague, une ville qu’elle ne connait pas encore très bien.
Ce premier épisode va donc nous introduire les premiers challenges auxquels doit faire face Anna, se focalisant tout particulièrement sur les premières épreuves que son nouveau métier lui pose sur sa route. Ici, l’histoire se concentre sur un couple en crise avec lequel Anna tente de raisonner, ce qui la met dans une mauvaise posture auprès de ses supérieurs qui essaient de lui faire comprendre qu’elle ne doit pas s’investir à ce point.
Cela se mélange avec une partie exposition plaçant dans le décor la conjoncture familiale perturbée depuis le décès de la mère d’Anna. Son père était lui-même policier, mais n’apprécie guère le choix de carrière de sa fille, ce qui ne facilite rien. Ajoutons au tableau un ex-mari qui enchaine les conquêtes, et Anna a de quoi s’occuper quand elle n’est pas au travail, surtout avec son fils qui tombe malade dès le premier jour.
Cela semble presque beaucoup, mais la recette est des plus classiques, et le scénario se révèle assez conventionnel et consensuel, tente plus de jouer la carte de la dimension humaine que de l’authenticité. Les ambitions de la série paraissent alors limitées et tout repose sur Charlotte Munck, l’interprète d’Anna Pihl, qui a le mérite de rendre son personnage sympathique et plutôt souriant malgré tout ce qu’elle doit encaisser au démarrage.
Par contre, elle n’est pas aidée par l’aspect technique du show, tout particulièrement du côté du montage qui est à plusieurs reprises déstabilisant à cause de coupes brutales et d’enchainements indélicats.
Dans l’ensemble, Anna Pihl se présente comme une série policière classique qui n’a que pour elle l’attachement que l’on pourrait développer pour ses protagonistes. Le dépaysement culturel est un plus certain, mais l’exploitation de Copenhague est ici presque trop limitée pour être un argument de poids. Cela dit, il n’est pas dit que ça ne changera pas par la suite.