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Babylon : La police anglaise en mode dramédie (Episode 1)

Babylon 1x01 - Babylon : La police anglaise en mode dramédie (Episode 1)

La police métropolitaine a besoin de redorer son image et c’est à Liz Garvey, sa nouvelle responsable des relations publiques, de s’en charger. Son premier jour va cependant être ardu, un tireur terrorisant la capitale.

Après Fresh Meat, Sam Bain et Jesse Armstrong reviennent du Channel 4 avec une nouvelle dramédie, Babylon. Cette fois, ils s’attaquent à la police londonienne, et ce, du simple officier en uniforme à son chef le plus haut gradé. Le tout se fait devant la caméra de Danny Boyle.

C’est donc tout un programme et, avant que le reste de la saison arrive dans quelques mois, nous avons le droit à un avant-goût avec ce pilote relativement long (1h30 avec les pubs). Il faut dire qu’il y a du monde à introduire, même si certains personnages périphériques ne méritaient peut-être pas tant d’honneur.

En tout cas, ce premier épisode de Babylon ne recule pas devant ce genre d’obstacles, au contraire. C’est d’ailleurs un peu dommage, car si l’histoire justifie la place de tous les protagonistes à un moment ou un autre, elle souffre occasionnellement de le faire avec un poil trop de lourdeur. Un défaut qui est également à imputer à la réalisation. Danny Boyle (Trainspotting, Slumdog Millionaire) n’a plus grand-chose à prouver à ce stade de sa carrière, mais son rôle ici était peut-être de montrer qu’il était capable de s’effacer légèrement pour laisser s’épanouir avec plus de naturel son intrigue.

C’est donc poussif à l’occasion, tout particulièrement quand l’aspect comédie est appelé à prendre le dessus. Bain et Armstrong sont visiblement désireux d’exploiter le genre d’humour qu’ils ont aidé à alimenter dans The Thick of It, mais si le cynisme et les dialogues colorés sont présents, la tonalité est bien souvent inadaptée. L’un des principaux problèmes est que les scénaristes semblent préférer chercher le réalisme, là où l’excentricité était probablement plus adaptée pour faire honnêtement rire.

Ce premier épisode de Babylon parvient malgré tout à imposer ses forces. La principale est son casting. James Nesbitt, Brit Marling ou encore Paterson Joseph mènent la danse avec brio, offrant un appui solide sur lequel les ambitions du show peuvent commencer à s’affirmer. Ensuite, les dialogues sont énergiques et incisifs – même si le personnage incarné par Adam Deacon est bien souvent insupportable, on ne peut pas blâmer la qualité de l’écriture pour cela. Enfin, les différents angles adoptés pour couvrir la police apportent un certain vent de fraicheur sur le sujet qui est loin d’être déplaisant.

Au final, ce premier contact avec l’univers de Babylon est légèrement mitigé. Le plus déroutant reste l’aspect dramédie qui est régulièrement mal géré, certaines scènes apparaissant cryptiques dans leur finalité. Fallait-il y trouver de l’humour ou non ? Il y a de quoi être perplexe. C’est quelque chose qui parait aisé à corriger et qui, espérons-le, disparaitra rapidement avec la suite de la première saison, même si elle ne se fait pas attendre plus que de mesure après le visionnage de ce pilote. Il faut aussi dire que l’histoire de celui-ci est assez complète et ne laisse pas réellement transparaitre l’intérêt qu’il y aurait à revisiter le concept sur plusieurs semaines. Il est ainsi indéniable à ce stade qu’il y a de la place pour progresser, et c’est indéniablement une bonne chose malgré tout.