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Monroe – Episode One (1.01)

monroe 101 - Monroe – Episode One (1.01)

Alison Bannister se fait diagnostiquer d’une tumeur au cerveau. Elle est donc confiée aux bons soins du Dr. Monroe, un brillant chirurgien, mais aussi un mari et un père imparfait.

ITV se lance dans la série médicale avec Monroe, une création de Peter Bowker avec James Nesbitt dans le premier rôle. Ce dernier est donc un neurochirurgien à la fois chaotique et méticuleux, aussi compétent qu’il peut être provocant. Dans un milieu professionnel de cette envergure, ce n’est pas un si gros problème, la plupart de ceux qui l’entourent sont habitués à son égo ou/et savent lui répondre.

Le premier épisode s’ouvre donc avec une jeune patiente diagnostiquée d’une tumeur au cerveau pour Monroe, alors que son fils s’apprête à quitter le domicile familial pour ses études. C’est principalement dans les couloirs de l’hôpital que nous sommes, car c’est clairement là que règne Gabriel Monroe (ou James Nesbitt pour ce que cela importe), plaçant son rôle au dessus des autres – même de celui de Jenny Bremner, chirurgienne du cœur froide qui ne connecte aucunement avec l’approche émotionnelle que Monroe utilise dans son travail.

La particularité qu’impose ainsi clairement ce pilote, c’est la connexion que son personnage principal s’évertue à créer avec ceux qu’ils soignent et, au fond, avec tous ceux qu’ils rencontrent. Il joue peut-être la carte de la provocation, mais c’est avant tout un homme et un chirurgien qui cherche à aider et mettre en confiance ses patients et leurs proches. Sa profession est le cerveau et il ne bannit donc pas la part émotive qui découle du processus pour mener à la guérison – tout en y mettant une bonne dose de hasard et de pari.

La clairvoyance de Monroe semble clairement s’arrêter à son lieu professionnel, là où il passe le plus clair de son temps, ne paraissant pas à sa place chez lui. L’installation de la dynamique familiale n’est donc pas une grande réussite, les transitions s’effectuent mal, et si son fils parvient à trouver sa place, on ne peut pas en dire autant pour sa femme, trop invisible pour qu’on puisse se sentir concerné par ce qu’elle décide de faire – et qui est très mal agencé, sombrant à la fois dans le cliché et dans la prévisibilité.

Monroe a donc de la personnalité, mais l’ensemble est aussi en partie saturé par la réalisation de Paul McGuigan, qui à son tour n’est pas aidé par une abondance de musique. Le but est clairement d’instaurer un dynamisme, mais cela vient se heurter de front aux passages qui se veulent plus calmes, et le rythme n’est donc pas vraiment maitrisé. On peut alors compter sur le casting, et tout particulièrement son acteur principal pour réussir à contrer quelque peu le phénomène et parvenir à mieux assurer les différentes palettes émotionnelles que le pilote étale.

Il n’y a pas une grosse profondeur visible, mais ce n’est pas pour autant que Monroe n’a pas de cœur, au contraire, c’est avant tout sur un terrain plus humain qu’elle tend à s’orienter, humanisant autant ses patients que ceux qui les soignent.