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Pilotes Bienvenue à Riverdale, la ville dont vous ne ressortirez pas indemne (Pilote)

Bienvenue à Riverdale, la ville dont vous ne ressortirez pas indemne (Pilote)

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riverdale saison 1 episode 1 - Bienvenue à Riverdale, la ville dont vous ne ressortirez pas indemne (Pilote)

Loin de l’univers super-héroïque de Marvel et DC s’est développé le groupe Archie Comics fondé en 1939 sous le nom MLJ Comics. C’est en effet grâce au lycéen Archibald Andrews que l’éditeur se démarquera jusqu’à devenir en 1945 Archie Comics.

Le lycéen et sa bande d’amis ont par ailleurs été remis au goût du jour au cours des dernières années, grâce entre autres à Afterlife with Archie de Roberto Aguirre-Sacasa ou encore le relaunch à la fin 2014 mené par Mark Waid et Fiona Staples.

Ne s’arrêtant donc pas au fait d’être directeur créatif d’Archie Comics et d’avoir lancé le premier titre horrifique d’Archie, Roberto Aguirre-Sacasa a donc développé Riverdale pour la CW, adaptation des aventures d’Archie à la sauce Twin Peaks.

L’histoire nous introduit ainsi aux lycéens de la petite ville de Riverdale après un été qui fut fatal pour Jason Blossom (Trevor Stines), l’un des leurs. Les circonstances de sa disparition sont pour le moment mystérieuses et sans corps à enterrer, il continue de hanter la vie de ses habitants alors qu’une nouvelle année scolaire doit commencer.

Il n’est cependant pas question de perdre du temps en conjectures inutiles. Après avoir introduit son mystère avec style dans les premières minutes, l’équipe créative de Riverdale délaisse son fil rouge pour se concentrer sur la présentation de ses personnages. Archie (K.J Apa), Veronica (Camilla Mendes) et Betty (Lili Reinhart) s’imposent dès lors comme notre point d’entrée dans l’univers, mais ne parviennent pas franchement à le faire avec originalité.

Sûrement dans un souci de respecter les stéréotypes présentés dans Archie Comics, Riverdale ne cherche pas à dissimuler le manque de profondeur de ses personnages en leur collant une étiquette dès le départ. Archie se retrouve être le sportif désirable, mais timide. Betty est la meilleure amie énamourée et étouffée par l’emprise d’une mère (Mädchen Amick) qui exige sa réussite. Veronica, quant à elle, est la sulfureuse nouvelle venue, ancienne reine des abeilles en quête de rédemption. Il n’est même pas question de parler du reste des personnages qui enchaînent les clichés.

Le résultat n’est cependant si négatif que cela au final puisque cette introduction on ne peut plus classique offre l’opportunité aux scénaristes de créer la surprise par la suite. En ce sens, la relation amicale naissante entre Veronica et Betty est un point bienvenu de ce premier épisode qui est plus organique qu’il n’y paraît. De même, le fait que la série ne perde pas de temps pour offrir une porte de sortie à l’amourette entre Archie et Betty est une bonne chose en cela que l’idée d’un triangle amoureux n’était pas franchement excitante.

Reste que le pilote de Riverdale rencontre des difficultés à alterner entre son côté adolescent et le mystère qui est censé prendre le dessus par la suite. Les informations données sont trop éparses et sans connexions apparentes entre elles pour intriguer, ce qui est dommage quand le but est de nous embarquer dans un whodunnit. Il faut alors espérer que la conclusion de l’épisode entraîne une réaction en chaîne qui permettra aux différents secrets sous-entendus de trouver une place plus conséquente dans le récit.

Finalement, ce premier épisode nous offre un début quelque peu anecdotique à l’univers de Riverdale bien que plaisant à suivre. Si la distribution doit encore faire ses preuves pour séduire, il est indéniable que la plastique des acteurs n’est pas un argument défavorable quand il s’agit de se laisser tenter. De plus, il faut avouer que le travail sur le plan visuel est clairement une réussite. Reste donc à découvrir si Riverdale peut devenir un véritable plaisir coupable à la sauce CW ou le nouveau Veronica Mars.

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