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Emma – Episode 1

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emma 01 - Emma - Episode 1

À Highbury, Emma appartient à la haute société. La jeune femme n’a pas d’égal à son statut, qui, malgré l’intelligence et l’esprit vif qu’elle possède, lui procure une haute opinion d’elle-même. Suite à l’union de sa sœur avec John Knightley, elle pense avoir un don d’entremetteuse qu’elle va mettre en pratique une nouvelle fois, auprès de sa gouvernante. Se retrouvant seule, avec son père, elle se lie avec Harriet Smith, et décide une fois encore, de lier sa nouvelle amie à un bon parti.

Le dimanche en Angleterre est synonyme de costume drama. Emma fait donc son apparition sur la BBC, à un moment où la chaine a déclaré souhaiter s’éloigner du bonnet drama pour se tourner vers des périodes plus contemporaines. Une modernité qui se ressent fortement dans cette adaptation du classique anglais au titre éponyme.

Ces dernières années nous ont apporté notre lot d’adaptations de romans de Jane Austen (elle n’en a écrit que 6, après tout). Emma était clairement le dernier sur la liste. Les deux précédentes remontent aujourd’hui à 1996 (Gwyneth Paltrow et Kate Beckinsale incarnaient respectivement l’héroïne).

Nous sommes introduits à Emma Woodhouse par une voix off tout à fait dispensable. Un procédé télévisuel qu’il faudrait parfois bannir, cela servirait bien l’œuvre. Ici, c’est donc loin d’être inspiré, et ce n’est pas la seule chose qui va faire défaut.

Pour tout dire, je n’ai jamais été une grande fan de Mr. Knightley, tout en trouvant dans le comportement hautain d’Emma de quoi me divertir. Cela avait le mérite de changer un peu. Je dois bien avouer ne pas avoir réellement retrouver l’image que j’ai de l’œuvre de Jane Austen dans cet épisode. Si Jonny Lee Miller en Knightley m’a particulièrement séduite, et que j’apprécie énormément Michael Gambon dans la peau d’Henry Woodhouse, je suis beaucoup plus gênée par la liberté de ton prise, faisant que je ne retrouve pas l’Emma que j’avais imaginée.

Il y a un fort vent de modernité qui souffle sur cette oeuvre. Ce n’est pas désagréable, mais a malheureusement tendance à faire ressortir un côté bien trop frivole, pour une histoire qui est clairement beaucoup plus que cela.  Les dialogues et les comportements ne sont pas très représentatifs de l’époque, donnant le jour à l’aspect contemporain que l’on a voulu mêler au décor.

Sandy Welch, connue pour North & South et Jane Eyre, signe donc une version modernisée d’Emma, avec plus ou moins de succès. Les paysages sont beaux, la musique est charmante, les tenues et les chapeaux font toujours leur effet, mais il est difficile de retrouver dans cette première partie la sophistication et la malignité de Jane Austen.