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Silk – Episode 1 (1.01)

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silk 101 - Silk – Episode 1 (1.01)

Juste Après avoir remporté un important dossier, Martha se voit confier deux nouvelles affaires pour le lendemain, lui laissant peu de temps pour se préparer, mais l’opportunité d’obtenir une bonne référence pour son application au poste de Silk.

Le créateur Peter Moffat continue de donner jour à des séries judiciaires, réunissant pour l’occasion Maxine Peake et Rupert Penry-Jones pour incarner deux avocats tenaces aux ambitions similaires, mais aux méthodes différentes.

C’est Peake dans la peau de Martha Costello qui va occuper les devants de la scène, amenant avec elle son sens des valeurs – soit le classique innocent jusqu’à preuve du contraire, si ce n’est que c’est tout un mode de vie dans son cas. C’est donc poussé à l’extrême et c’est surtout Maxine Peake qui fournit à l’avocate la force et la sensibilité nécessaire lui évitant de tomber dans les pièges scénaristiques qui accompagnent une personnalité si idéaliste et qui sera forcément mise à l’épreuve.

D’ailleurs, la voilà à peine sortie d’une grosse affaire qu’elle met le nez dans deux autres bien distinctes qui permettent aux spectateurs de découvrir le style et la personnalité de l’avocate, en même temps que cela impose sans conteste un rythme parfait à l’épisode, sachant quand faire ressentir la pression du temps et quand se poser pour donner aux paroles dites dans les tribunaux ou à l’extérieur le poids nécessaire.

Si l’univers de Silk prend principalement corps à travers Martha, l’épisode parvient à judicieusement faire naviguer son personnage pour offrir à ceux qui l’entourent la place suffisante pour que quelques lignes de dialogues les situent et posent des enjeux différents, allant au-delà de la simple bataille pour le client. La première qui anime d’ailleurs la série trouve son essence dans les ambitions, Martha étant en concurrence directe avec Clive Reader (Rupert Penry-Jones) pour le poste de QC (Queen’s Counsel) – ou silk. Enfin, collègues, patrons, juges et avocats donnent corps aux rouages du système et à des dynamiques relationnelles qui sont, si ce n’est pas forcément originales, au moins prometteuses.

L’épisode ne scotche assurément pas au canapé et à l’attente impatiente d’un verdict, le scénario n’ayant pas non plus décidé de pousser dans cette direction, mais d’entrainer dès le départ Martha dans une exploration morale et légale – et nous avec, donc. Pour ce faire, la série a d’ailleurs choisi de se montrer suffisamment légère sans se refuser quelques pointes de tension et de noirceur qui pourront prendre une plus grande importance par la suite, et selon les affaires traitées.

Grâce à son rythme et des ambitions palpables, Silk parvient à éclipser ses défauts narratifs (principalement dans les portraits un peu trop prédéfinis de ces personnages) pour nous entrainer dans un univers légal à la fois attrayant et complexe.

Lire le bilan de la saison 1 de Silk.