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Switch – episode 1 (pilote de la série – 1.01)

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Switch 1x01 - Switch – episode 1 (pilote de la série - 1.01)

Stella, Hannah, Grace et Jude sont quatre sorcières qui essaient de faire leur trou dans la grande ville. Elles désirent vivre une vie moderne, loin des rituels poussiéreux de leurs mères. Mais lorsque des soucis se présentent, elles ne peuvent s’empêcher d’avoir recours à la magie.

Switch est une série britannique, diffusée sur iTV2, qui raconte les tribulations romantico-professionnelles de quatre jeunes femmes dans la vingtaine, habitant le quartier de Camden à Londres. Pour pimenter tout cela, les quatre amies sont également des sorcières.

Ce premier épisode nous introduit comme il se doit aux colocataires et il le fait même plutôt bien. Chacune a une personnalité distincte, mais pas au point que l’on se demande comment elles peuvent être amies. Elles partagent toutes un esprit que l’on qualifiera de – hum – frivole.

Stella travaille dans la publicité et rencontre des problèmes avec sa supérieure. Jude bosse dans la mode et craque pour un client de sa boutique. Grace est la plus douée en sorcellerie, mais la présence envahissante de sa mère l’empêche de vivre pleinement sa vie de jeune adulte. Enfin, Hannah est la globe-trotter du groupe, toujours fourrée aux quatre coins du monde, parfois au détriment de ses amitiés.

C’est d’ailleurs le retour de cette dernière qui lance le show. Les filles ne pouvant pratiquer la magie que lorsqu’elles sont toutes ensemble, les absences prolongées d’Hannah ont rendu leur exercice de la magie moins efficace. C’est une justification comme une autre pour perpétuer le schéma classique de la série de sorcières : un sort tourne mal et les jeunes femmes doivent réparer les dégâts.

L’épisode multiplie les intrigues de ce type sans jamais réussir à créer de véritables enjeux, même lorsque la patronne de Stella perd la mémoire pour croire qu’elle a 17 ans. Le fait que les filles utilisent la magie à des fins purement personnelles (telles que séduire un garçon) n’aide pas à crédibiliser le tout.

Pour combler ce manque flagrant d’originalité, Switch aurait pu se reposer sur son humour. C’est d’ailleurs ce qu’elle essaie en partie de faire, mais le ton général du show n’est pas encore assez affirmé pour que cela fonctionne. Les effets spéciaux à 50 centimes sont-ils une volonté consciente de faire kitsch ? Tout comme le look de la série, très sitcom ?

Switch se veut légère, mais un peu de drama ne serait pas de trop. En effet, le pilote peine à tenir 40 minutes avec ses intrigues aussi fines que du papier. Quelques éléments de mythologie sont intégrés, notamment via le personnage de la mère de Grace. Il faudra donc voir si la série désire gagner en profondeur ou rester dans de l’humoristique pur. Si les créateurs Chloe Moss et Tim Price choisissent la dernière option, il faudra faire des efforts supplémentaires. Switch ressemble pour l’instant trop à un produit Disney Channel, les gros mots en plus.

En résumé, Switch est une série (très très) légère qui satisfera avant tout les fans hardcore de sorcellerie. Pour les autres, elle ne se distingue ni par sa vision de la jeunesse, ni par son humour et encore moins par son aspect fantastique.