Aller au contenu
The Old Shows - Saisons précédentes Skins Skins Fire : Le pari d’Effy

Skins Fire : Le pari d’Effy

  • par
  • 4 min read

skins fire effy - Skins Fire : Le pari d'Effy

Effy est réceptionniste pour une hedge found de Londres et vit en colocation avec Naomi. Ambitieuse, elle est décidée à démontrer à son patron qu’elle est capable de plus et va alors s’engouffrer dans une dangereuse situation pour parvenir à son but.

Pour sa septième saison, Skins revient avec 3 histoires indépendantes, chacune composée de deux épisodes. L’approche diverge tout de même, car si la série a toujours été jusque-là consacrée à la période adolescente, cette ultime saison est là pour montrer les personnages dans un univers adulte.

Skins Fire est alors dédiée à Effy, tout en offrant aussi la possibilité aux téléspectateurs de retrouver Naomi – et dans une moindre mesure, Emily. Reconnecter avec les personnages n’est pas forcément aisé, car on ne peut pas vraiment dire que le premier épisode fasse vraiment un quelconque travail pour justifier les évolutions des deux jeunes femmes. Les années qui ont passé semblent devoir tout expliquer, même si cela ne facilite pas trop la reconnexion. Il est clair dès le départ que tout repose sur l’attachement déjà existant.

Pire que tout, arrivé à la fin, Naomi s’impose comme une victime de la plume des scénaristes pour mieux servir Effy. Cette dernière est au cœur de ce Skins Fire, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’il fallait réduire son entourage à de simples rouages scénaristiques.

C’est pourtant ce qui va arriver avec Naomi, dont l’histoire aurait pu être plus forte si elle n’avait pas été aussi connectée avec celle d’Effy, qui possède tout de même ce côté très dramatique (et excessif) qui a toujours affecté le personnage. La particularité ici est que les démons d’Effy ne sont plus aussi prédominant et consumant, la jeune femme travaillant à garder le contrôle sur son existence et focalisant ses obsessions sur son travail pour gravir les échelons sociaux pour se bâtir une vie.

Le monde de la finance dans lequel elle évolue n’apparait pas forcément crédible sous certains aspects, mais il a avant tout été choisi pour  se poser comme une sorte de métaphore sur la vie de son héroïne. C’est un monde impitoyable d’argent, de transaction et d’apparence dans lequel Effy veut se fondre, voire noyer ses problèmes et ses émotions les plus conflictuelles. L’adolescente troublée est dissimulée derrière une jeune femme qui tente de maintenir l’ordre.

Skins Fire a donc une façon bien particulière de faire progresser Effy, accumulant les situations graves pour créer de la tragédie et de l’émotion. C’est quelque peu excessif, mais l’univers d’Effy l’a souvent été et par conséquent, cela colle assez bien au personnage qui, en prenant ses responsabilités, devient finalement adulte.

En tout cas, on retrouve au sein de ces deux épisodes le ton propre à la seconde génération avec ce côté très dramatique qui a toujours été très prononcé dans cette période du show. Le temps imparti, par contre, affaiblit plusieurs pans de l’histoire, certains évènements étant juste survolés et ne peuvent dès lors pas posséder toute la gravité nécessaire.

Skins Fire ne passe pas par quatre chemins pour dépeindre un monde adulte assez sombre ; on pourra regretter que le scénario ne se montre pas aussi puissant que voulu, le résultat final devant beaucoup plus à ses interprètes qui rendent le récit poignant.

Cette critique a été publiée une première fois en juillet 2013. Elle est remise en avant à l’occasion de la diffusion française sur Canal+ Séries ce lundi 19 mai à 20h50.
Étiquettes: