Aller au contenu
Séries The Resident saison 1 : Bienvenue au Chastain Park Memorial Hospital (sur TF1)

The Resident saison 1 : Bienvenue au Chastain Park Memorial Hospital (sur TF1)

  • par
  • 5 min read

the resident saison 1 - The Resident saison 1 : Bienvenue au Chastain Park Memorial Hospital (sur TF1)

Créée par Amy Holden Jones, Hayley Schore et Roshan Seth, The Resident est la série médicale de FOX pour la saison 2017-18 — le network à qui l’on doit House. Cette première saison composée de 14 épisodes s’impose avec sa volonté de véhiculer une image différente de la médecine sans totalement se détacher des clichés inhérents au genre.

L’histoire prend place au prestigieux Chastain Park Memorial Hospital, établissement où travaille le légendaire docteur Bell (Bruce Greenwood). Si ce dernier participe au prestige de l’hôpital, le jeune résident Devon Pravesh (Manish Dayal) va faire ses armes sous les ordres de Conrad Hawkins (Matt Czuchry).

Les premiers pas du Dr Parvesh

Le résident dont il est question dans le titre est donc Devon Parvesh (très touchant Manish Dayal), un enfant d’immigrés fier de son ascension sociale, fraîchement fiancé et décidé à faire ses preuves pour prouver au monde qu’il est un excellent médecin. La réalité est plus rude que prévu et Devon voit voler en éclats ses certitudes. Cette première saison est un véritable parcours initiatique pour lui qui passe d’étudiant arrogant à jeune médecin reconnu et apprécié.

Il se construit en grande partie avec son mentor, puis ami, le docteur Conrad Hawkins (Matt Czuchry). En s’éloignant doucement des stéréotypes de mentor tyran, The Resident propose une belle amitié entre hommes, basée sur le respect mutuel. Ces deux-là forment avec Nic (Emily Van Camp), l’infirmière de l’ombre qui n’est pas sans rappeler Carol Hathaway, un trio qui fonctionne très bien.

La vie quotidienne au Chastain Memorial Hospital n’est évidemment pas de tout repos pour Devon, série médicale oblige. The Resident ne peut se défaire du sensationnalisme, des opérations exceptionnelles et des crises de larmes, mais parvient à gérer son rythme et sa tension. La série sait notamment particulièrement bien utiliser le cynisme pour désamorcer les situations trop oppressantes.

Les dessous de la médecine

Le milieu hospitalier est difficile. Les médecins font des erreurs et l’argent est roi, tout ça n’est pas particulièrement nouveau. The Resident y ajoute une bonne grosse dose d’injustices sociales et une réflexion autour de l’impasse dans laquelle se trouve actuellement le système de santé américain. Le docteur Bell (Bruce Greenwood) est celui qui incarne le mieux cette impasse. Manipulateur, carriériste et égocentrique, il n’hésite pas à mentir et mettre des vies en danger si cela peut sauver son image, et par la même occasion celle de l’hôpital.

A la tête d’une véritable industrie, il fait des choix drastiques et discutables pour maintenir le navire à flot et éviter les scandales. C’est un anti-héros très intéressant, en totale opposition à Conrad. Ce dernier cherche toujours, dans sa fougue, à sauver la veuve et l’orphelin, peu importe les conséquences à long terme pour Chastain et les futurs patients. Bell et Conrad incarnent brillamment deux extrémités d’une médecine moderne et profondément injuste.

Au milieu de ce microcosme boiteux, certains tirent leur épingle du jeu et franchissent les limites. Nic et Conrad découvrent une machinerie meurtrière menée par la très charismatique Lane Hunter (Melina Kanakaredes). C’est autour de cette antagoniste très réussie que s’articule l’intrigue principale de la saison. Bien que rapidement bouclée, cette histoire est bien menée de bout en bout et trouve une conclusion satisfaisante qui donne une vraie cohérence à cette première saison.

Un casting impeccable

La grande force de The Resident réside dans son casting. Pas seulement ses têtes d’affiche, tous les acteurs de la série sont excellents dans leur rôle. Qui plus est, les personnages sont bien écrits, bien introduits et disposent d’un temps d’écran intelligemment réparti. Un vrai sens de l’équilibre se dégage alors de l’ensemble. La série prend son temps pour installer ses personnages, ce qui rendait le démarrage parfois un peu laborieux, mais le résultat est réussi.

Matt Czuchry est fidèle à lui-même, c’est un plaisir de le retrouver, lui et son panel de trois expressions qui colle finalement plutôt bien à son personnage. A ses côtés, Emily VanCamp crève l’écran et impose Nic comme l’un des personnages les plus solides de la saison. Leur couple est touchant et crédible, sans être trop mis en avant, une prouesse pour une série de ce type. C’est sans compter sur le docteur Mina Okafor, interprétée par Shaunette Renée, la véritable révélation de The Resident. Chirurgienne à la répartie aussi aiguisée que ses scalpels, elle apporte, à chaque apparition, humour, fraîcheur et émotions.

The Resident est une bonne surprise, une série médicale dans l’air du temps qui a eu l’intelligence de proposer une saison parfaitement cohérente et bouclée. Elle plaira aux amateurs du genre, et possède également certaines les qualités pour séduire un public plus large.


Cet article a été publié en mai 2018 et est aujourd’hui remis en avant à l’occasion de la diffusion de cette saison 1 de The Resident tous les mercredis soirs sur TF1.