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Séries American Horror Story American Horror Story: Freak Show – Pink Cupcakes (4.05)

American Horror Story: Freak Show – Pink Cupcakes (4.05)

american horror story 4x05 - American Horror Story: Freak Show - Pink Cupcakes (4.05)

Gloria découvre le nouveau hobby de son fils et dissimule son crime. Forcée de voir un médecin en urgence, Desiree apprend qu’elle est bien plus normale qu’elle le pensait. Stanley est toujours prêt à tuer quelques Freaks pour de l’argent.

Suite aux évènements d’Halloween, le Freak Show bat son plein, mais pour autant, on ne passera que très peu de temps sous la tente pour le spectacle. Cela n’intéresse guère les scénaristes d’American Horror Story qui utilise avant tout la scène pour jouer avec les rêves d’Elsa Mars et des autres.

Pink Cupcakes nous parle justement des diverses aspirations des personnages – de l’envie de célébrité à la quête d’argent ou le meurtre. Derrière le rideau se trouve des hommes et des femmes en quête d’un accomplissement et ils sont pour la plupart prêt à tout et n’importe quoi pour y parvenir. On pourrait prendre un raccourci et arriver à la conclusion que la société est en partie responsable de leurs comportements et il serait mentir de dire que ce constat est absent de l’épisode – même si cette idée est un peu trop simpliste. Cela représente aussi le problème de la saison à ce niveau avec ces enjeux éparpillés, les scénaristes étant plus tournés vers ce qu’ils veulent dire que vers le bon développement de leur intrigue.

Dans ce contexte, on vogue entre fantasmes irréalisables et sexualité refoulée des personnages qui ont bien du mal à garder leurs existences sous contrôle. Le Freak Show est alors parfait pour un homme aussi vil que Stanley qui est prêt à tuer pour toucher de l’argent, ce qui donnera une scène confuse avec Dott et Bette (imagination ou sorte de flashforward ?). En tout cas, Elsa est bien trop manipulable et les scénaristes continuent de mettre en scène le personnage et sa jalousie avec les mêmes procédés ; cela laisse entrevoir un avenir peu enthousiasmant pour l’intrigue si celle-ci ne se dépêche pas de prendre un tournant plus inattendu.

Stanley se présente donc comme un méchant de la saison, différent dans ses motivations et son style de Dandy. Celui-ci embrasse totalement sa nature de tueur psychopathe, scène référentielle à American Psycho à l’appui, mais il reste aussi un fils à maman. Si la découverte de Gloria que son fils est un tueur est gérée bien trop rapidement, le personnage prend un intérêt nouveau dans sa manière de s’interroger sur sa responsabilité vis-à-vis de son fils. En tout cas, le nombre de cadavres devrait sûrement grossir par la suite de la saison et aider à accentuer la tension et l’horreur.

Il faudra aussi compter sur Dell qui révèle une facette de sa personnalité qui fait sortir le personnage de sa simple position de gros bras, en partie grâce à Andy – incarné par Matt Bomer. Les épisodes précédents avaient déjà évoqué ses rapports avec son épouse, mais ceux-là prennent un nouveau sens au vu des révélations de Pink Cupcakes. Il semble donc que les années 50 soient pour l’équipe de scénaristes l’époque adéquate pour aborder encore plus les questions d’homosexualité avec une approche aussi brute qui le personnage concerné.Heureusement, Desiree est là pour apporter à la fois anxiété, mélancolie, comédie et espoir. Les deux personnages incarnent les deux facettes du sujet ; si Dell dissimule le freak qu’il est derrière son apparence, Desiree découvre quant à elle qu’elle est plus proche de la normalité qu’elle ne l’avait jamais imaginé.

American Horror Story : Freak Show progresse ainsi doucement, n’évitant pas l’effet fragmenté qui vient avec les multiples intrigues et leur rythme variable. L’équipe créative se montre aussi très explicites dans leur intention, ce qui tend sans conteste à réduire l’impact recherché.