Beckett est recrutée par les Narcotiques pour une mission d’infiltration qui tourne mal. Cette dernière doit alors maintenir le plus longtemps sa couverture alors qu’elle s’enfonce dans le monde souterrain de la criminalité et fait une choquante découverte.
Kate Beckett a beau être la muse de Castle et avoir vu sa photo apparaitre dans la presse (peu de doutes là-dessus), cette dernière peut apparemment encore faire de l’infiltration. Cela tient plus ou moins du miracle, mais d’un côté, elle rencontre bien peu de monde qui la reconnaisse dans son travail. Les fans de Richard Castle vivent-ils partout sauf à New York ? Allez savoir ! En attendant, l’équipe de Marlowe sort l’artillerie lourde pour In the Belly of The Best avec les projecteurs entièrement tournés vers son héroïne.
Très vite, le reste du casting se retrouve impuissant à faire quoi que ce soit, leurs scènes étant là pour ajouter une touche de gravité. Les enjeux n’en ressortent pas plus fort pour autant, car l’approche émotive est plus que conventionnelle face à une chute connue d’avance : Beckett va s’en sortir.
Cette dernière prend donc la place d’une Russe pour en apprendre plus sur un énorme réseau de drogues dans le but d’aider les narcotiques complètement désemparés face à cette organisation dont ils ne savent strictement rien. C’est pour eux une occasion en or, et ce qui s’annonçait comme une mission d’infiltration de base (pour autant que cela puisse exister) se transforme vite en situation hautement périlleuse pour Beckett.
Dès que la série s’oriente vers sa mythologie ou l’évènementiel, l’équipe créative opte toujours pour un ton grave, mettant aussi le paquet sur un plan technique pour créer une ambiance qui se veut oppressante. Il n’est pas rare que cela cafouille un peu ; les scénaristes ont souvent du mal à entrainer Castle vers des enjeux dramatiques plus sérieux sans tomber dans une légère surenchère, plus ou moins là pour tenter de crédibiliser ce qui se passe alors que cela dessert en général l’intrigue. On ne s’en sort pas trop mal ici durant une bonne partie de l’épisode, malgré un déroulement qui manque de rebondissements étonnants. Même lorsque Beckett se retrouve dans la première partie dans une position délicate, il est trop facile de deviner comment elle va s’en sortir.
In the Belly of the Beast aurait sans aucun doute pu être une opportunité pour introduire un nouveau adversaire à Kate, mais il n’en sera rien. Le dernier acte de l’épisode va reconnecter avec la mythologie du show, à travers la corruption et la manipulation du système politique avec un visage familier. Cette approche est étrangement grossière et entraine un léger sentiment de déception au final, avant tout car aucune surprise ne nait de cette révélation. En vérité, dès que Beckett se retrouve en sous-sol et que la torture commence, le suspense disparait complètement.
Ce nouvel épisode plus mythologique de Castle n’arrive pas à tenir ses promesses jusqu’au bout. Il opte pour un peu de surenchère pour bien affirmer la position du grand méchant pour annoncer une future confrontation avec Beckett – et potentiellement le point final à toute cette histoire. Cela, pas de doute, est attendu de pied ferme.