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Chicago P.D. : Après la vengeance (4.01)

Chicago PD Saison 4 Episode 1 - Chicago P.D. : Après la vengeance (4.01)

Alors que la troisième saison de Chicago PD se terminait dramatiquement avec la mort du fils de Voight qui poussa ce dernier à tuer le meurtrier par vengeance, la saison 4 reprend le business habituel. Enfin, tout n’est pas oublié pour autant.

Le problème que la série gère difficilement depuis le commencement est que Voight a été présenté comme n’étant pas un flic très honnête. Au fur et à mesure, les détails les moins glorieux ont été estompés, comme le fait qu’il touchait bien de l’argent de criminels, pour qu’il apparaisse comme étant un excellent policier qui savait quand les limites de la loi devaient être dépassées.

Avec la mort de Justin, on se retrouve donc avec un Voight pris entre deux eaux. C’est presque une marche arrière, un retour au Voight qui était prêt à tuer Pulpo à la fin de la saison 1. Après ce passage, il avait progressivement évolué, mais pas assez visiblement puisqu’il a été au bout de sa vengeance là où il aurait dû s’arrêter pour mettre le tueur en prison.

Néanmoins, ce qui est regrettable est que cela n’est pas du tout abordé. À la place, on nous sert une affaire de meurtre qui appuie sur un point sensible, puisque la victime est un jeune homme qui avait un bel avenir devant lui et dont le père veut sa vengeance. Le parallèle avec Voight est naturellement exploité, mais le sergent reste distant. En fait, il est relativement effacé dans cet épisode et le reste de son équipe avance en mode automatique. Seule Erin est vraiment mise en avant.

Il y a une raison derrière cela, puisqu’elle détient entre ses mains le futur de Voight. Soit elle décide de le dénoncer, soit elle le protège. Les scénaristes de Chicago PD jouent avec cela, tentant de nous faire croire qu’elle est arrivée à un point où elle pourrait se retourner contre son père d’adoption pour pouvoir voler de ses propres ailes.

L’approche tombe à plat, mais cela a le mérite de désamorcer la situation pour pouvoir rebondir comme si de rien n’était la semaine prochaine.

En attendant, Jason Beghe fait du mieux qu’il peut avec ce qu’on lui donne et parvient à ajouter de l’émotion à un épisode qui en manque étrangement. En fait, la storyline B avec Burgess qui fait sa première patrouille avec sa nouvelle partenaire Julie Tay (Li Jun Li) est plus consistante, en dépit du fait qu’elle est réduite au minimum. L’idée est surtout de fournir une introduction à Tay et il se trouve que l’ajout de sang neuf au casting est bienvenu. Malgré tout, le départ de Roman laisse un vide notable, car il était un flic d’un autre genre qui sortait du moule de la série.

C’est en effet la saison 4 qui débute et Chicago PD gagnerait à éviter de se reposer sur ses lauriers. Ce que la confusion autour de Voight montre bien est que le show a évolué et l’aspect incontrôlable du personnage n’est plus trop à sa place dorénavant. Ainsi, on ne peut pas dire que nous avons là une série policière qui est devenue banale, mais qui a tout de même un peu perdu de cette rage distinctive qui faisait sa différence au début.

Dans ce sens, cette reprise se retrouve à gérer une situation peu confortable en cherchant à ne pas la surjouer et le résultat est quelque peu moribond.

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