Voilà plusieurs semaines maintenant que les docteurs ont pris le contrôle de l’hôpital. Cristina découvre que son nouveau statut ne vient pas sans quelques problèmes et responsabilités. Meredith s’inquiète pour son bébé. Callie et Arizona prévoient une nuit romantique. Alex fait courir le petit ami de Jo dans tous les coins de l’hôpital pour divertir un gamin malade.
On aurait pu croire qu’entre le changement de nom de l’hôpital et les nouvelles responsabilités des docteurs, Grey’s Anatomy allait nous fournir des épisodes aux enjeux palpables pour exploiter cette conjoncture. Ce n’est pas totalement absent, mais avec une journée plus que calme au Grey-Sloan Memorial Hospital, Idle Hands reflète trop bien cette réalité et l’ensemble est donc assez peu palpitant.
Les récents changements permettent en tout cas de moderniser quelque peu les lieux, et surtout accueillir une nouvelle machine que tout le monde veut voir fonctionner ; bien entendu, cela ne se produira pas avant la fin de l’épisode, comme on pouvait s’y attendre. Celle-ci sert de parallèle pour cette pauvre April, apparemment frustrée et en pleine crise de foi, et sa situation sentimentale. Seulement, quand on ne connait pas vraiment le petit ami, difficile de se sentir concerné.
Dans le registre des romances sans saveur, nous avons Jo et son petit ami médecin. Si encore celui-ci était présenté sous un jour sympathique, pourquoi pas, mais la conclusion de l’épisode le rend détestable. Alex le fait courir dans tous les sens, ce qui fournit quelques situations cocasses et sa courte association avec Richard était bien pensé. Quand il vient finalement confronter Alex, sa réplique est de tellement mauvais goût qu’on ne peut aucunement se sentir coupable d’avoir ri à ses dépens.
Pour se consoler sur le plan sentimental, il reste alors Callie et Arizona, le couple offrant toujours des scènes drôles et/ou tendres, et les angoisses de Meredith pour son bébé – avec l’échographie en compagnie de Derek qui se montre touchant comme il faut.
Pour avoir des enjeux un peu plus importants, il faut se tourner vers Meredith et Derek. Ce dernier opère avec Shane sur une petite fille dont le père a un tempérament enflammé. Si à aucun moment, on ne craint pour la vie de la patiente, au moins, il s’agit d’aborder un angle souvent exploité que pour les larmes : le contact avec la famille. Cela ne va pas très loin non, et reste à l’image de ce que l’épisode fournit, soit quelque chose d’assez superficiel. La patiente de Meredith apporte quant à elle plus d’émotions avec ses jeunes élèves.
Autant dire qu’on pourrait croire qu’il n’y a pas tant de choses que cela qui ont changé, outre quelques évolutions technologiques, s’il n’y avait pas Bailey et Cristina. La première veut obtenir un financement pour ses recherches, et la seconde souhaite être médicalement plus impliquée dans sa branche. Les deux vont finalement se rejoindre à un certain niveau, la seconde découvrant les réelles possibilités de sa nouvelle place grâce à Miranda. Si l’ensemble reste très léger, cela fonctionne grâce à une conclusion bien amenée et qui est à la fois légère et fournit du travail pour les deux femmes.
Cet épisode de Grey’s Anatomy est au final assez creux. À quelques scènes près, l’équipe créative était donc assez peu inspirée et tente d’occuper le temps sans délivrer d’intrigues vraiment accrocheuses.