Les effets de la drogue sont au cœur du dernier épisode de Grey’s Anatmoy, lorsqu’une vague de patients arrive à l’hôpital suite à une overdose. Pas de doute qu’un tel évènement va ramener Betty dans la vie d’Amelia et Owen au moment où ils confient Leo aux grands-parents.
Avant que cela ne se produise, cet épisode de Grey’s Anatomy met en place ces différentes intrigues, à l’impact variable. Meredith est sur le point de briser le record de l’hôpital de l’opération la plus longue. Jackson se prépare pour aller faire du camping avec une Maggie peu motivée. La relation entre Nico et Levi se développe toujours un peu plus.
Les scénaristes ont différentes choses à dire, utilisant la métaphore de la drogue pour y arriver. Du sentiment positif de contrôle, de détente et d’assurance à l’épuisement, en passant par le manque et ce besoin de déconnexion, chirurgiens et patients sont touchés, chacun à leur manière. Le flot de patients aide à créer une frénésie, mais la chute est ce qui intéresse plus l’équipe créative et le sentiment d’impuissance qui l’accompagne.
Cette saison 15 de Grey’s Anatomy continue ainsi à mettre en lumière le chemin parcouru par Amelia, son sens de la compassion et une maturité durement acquise. Il est aussi plaisant que les caprices d’Owen soient mis en pause pour mieux montrer l’incompréhension parentale face à ce qui touche Betty et comment l’expérience d’Amelia peut les pousser dans la bonne direction pour aider leur fille.
Comme Richard le pointe, avec les drogues, il y a cette petite voix qui murmure de prendre quelque chose qui doit faire du bien, mais qui vous détruit. Même si cela demande de faire un écart un peu grand, Jackson doit se confronter à sa vision matérialiste du monde alors même qu’il voyait son retour à la nature avec le camping comme une expérience faisant réaliser ce dont tu n’as pas besoin. Face à un homme qui vit dans un parc, le chirurgien doit mettre en perspective ce qu’il possède. Le camping selon Jackson restait un camping de luxe, pas de doute.
Dans tous les cas, Grey’s Anatomy tire sur la corde sensible et exploite l’expérience de ses médecins pour mener à différents constats. Si le passé d’addict d’Amelia et son attachement à Betty lui offre une perspective unique sur ce que la jeune femme traverse, Alex possède également un passif sur le sujet – mais dans le rôle de l’enfant avec un parent dépendant. Cela n’occupe pas beaucoup de place dans l’épisode et pourrait être aisément oublié alors qu’il y avait sûrement matière à faire un peu plus. Même si on ne se plaindra pas de voir un couple heureux et responsable, Jo et Alex sont pris dans une certaine routine qui mérite d’être légèrement bousculée – pour l’un comme pour l’autre.
Les scénaristes continuent aussi de développer sans précipitation la relation entre Levi et Nico, le premier pointant quelques évidences sur le physique de son partenaire dans cet épisode et comment les apparences peuvent fausser quelque peu la perception que l’on peut avoir. Cela nous maintient dans les larges problématiques de l’épisode, mais sans faire d’étincelles.
Cet épisode de Grey’s Anatomy se veut donc émotif et parvient à jouer une partition d’assez bonne qualité mais qui ne possède pas non plus de grandes envolées. C’est définitivement ce qui manque en ce moment à la série qui est consistante dans sa qualité mais qui ronronne néanmoins un peu trop.