Après The Walking Dead & Co, Robert Kirkman nous propose une autre adaptation d’un de ses comic books avec Outcast. Cette fois, il signe lui-même le scénario du pilote qui nous entraine dans la ville de Rome où les cas de possessions démoniaques sont de plus en plus fréquents.
Avec L’exorciste qui arrive bientôt sur FOX, il semble que le sujet soit en passe de devenir à la mode sur le petit écran américain. Néanmoins, cette nouvelle série Cinemax a l’avantage de ne pas être attachée au classique de William Friedkin et peut ainsi esquiver les éléments que ce film a transformés en poncifs.
Cela dit, Kirkman en garde tout de même quelques-uns, car cela permet d’éviter d’expliquer plus de choses que nécessaire. Outcast a de toute façon sa propre histoire à raconter et celle-ci est celle de Kyle Barnes (Patrick Fugit).
Alors enfant, Kyle a été victime des abus de sa mère qui était possédée par une entité mystérieuse. Maintenant adulte, il revient vivre dans la maison familiale pour s’isoler du reste du monde, car des démons en ont basiquement après lui. C’est du moins ce qu’il réalise à la fin de ce pilote.
Globalement fidèle au matériel d’origine, Kirkman reprenant jusqu’à certains dialogues qu’il a écrit dans le comics, Outcast nous délivre une introduction solide. On pourrait même dire qu’avoir déjà bien travaillé son sujet aide le scénariste à proposer un premier épisode qui ne s’égare pas. Il sait où son histoire se dirige et il n’a pas besoin de poser des éléments dont l’utilité resterait à définir.
Rien n’est donc laissé au hasard et, pour bien nous aider à appréhender la vie mouvementée de Kyle, des flashbacks sont utilisés pour expliciter son passé. Nous ne découvrons pas pourquoi il est qualifié d’outcast par les forces démoniaques qu’il rencontre, mais il est clair qu’il ne sait lui-même que bien peu de choses à leur sujet et que notre voyage à ses côtés sera riche en découvertes effrayantes.
La série installe ainsi les bases d’une intrigante mythologie qui découle globalement du fait que, au-delà des clichés des histoires d’exorcistes, il y a des forces en jeu dont on ignore tout. Naturellement, nous ne passons pas à côté de l’angle religieux, mais il n’est visiblement pas question de simplement métaphoriser sur le mal qui réside en chacun de nous et sur la place de Dieu dans tout cela.
Pour l’instant, Outcast cherche à intriguer après avoir posé son décor. Dans celui-ci, nous retrouvons Megan (Wrenn Schmidt) qui s’impose comme étant le rayon de soleil dans la vie de Kyle et le révérend Anderson (Philip Glenister) qui est introduit comme étant à la fois un guide et un allié. Individuellement, ils aident à opposer normalité et horreur en permettant à Kyle de trouver sa place au milieu des deux.
Suivre le jeune homme alors qu’il tente de comprendre ce qui lui arrive s’annonce en tout cas comme étant un voyage pouvant être intéressant. Outcast présente ainsi dans ce pilote des atouts solides et promet d’être une série horrifique qui ne sera pas exactement comme les autres.
