Aller au contenu
Séries Person of Interest nous introduit The Machine 2.0, ouverte et avec quelques bugs

Person of Interest nous introduit The Machine 2.0, ouverte et avec quelques bugs

Person Of Interest Saison 5 Episode 2 - Person of Interest nous introduit The Machine 2.0, ouverte et avec quelques bugs

Puisque CBS diffuse 2 épisodes par semaine de cette saison 5 de Person of Interest, nous suivrons le rythme, mais avec un seul article à chaque fois. Il est donc question ici de revenir sur les épisodes 5.02 et 5.03.

Depuis le départ, Person of Interest a toujours été très attachée à sa formule. Le numéro de la semaine, l’enquête pour déterminer qui est responsable et qui est coupable… c’est un processus qui permet de développer une intrigue en enlevant une couche de mystère après une autre pour mettre en avant une thématique ou simplement creuser un personnage.

On pouvait cependant penser que, maintenant que Samaritain est totalement au contrôle et que la Team Machine a perdu une bataille importante, tout cela changerait. D’une façon, c’est le cas, mais il n’est pas question de sacrifier les numéros. D’ailleurs, les scénaristes utilisent Finch pour nous expliquer pourquoi. La mission est primordiale, il faut sauver des vies, sinon cela ne sert à rien.

Ce qui évolue par contre, comme l’explicite Root, c’est qu’il est à présent nécessaire de prendre des gros risques, car il n’y a pas d’autres choix. Cela nous donne ainsi une saison qui débute en cherchant à rester connecter à son passé tout en s’adaptant à une nouvelle conjoncture.

La mythologie de Person of Interest ne cesse donc de se développer, mais pas nécessairement dans le sens le plus évident. Étonnement, les scénaristes préfèrent revenir en arrière pour mieux aider les personnages à affronter le présent. Cela nous permet de revoir Nathan Ingram et Kara Stanton, ce qui est toujours bienvenu. Cependant, ce sont les histoires qui nous sont racontées qui sont primordiales.

Tout d’abord, l’épisode 2 – intitulé SNAFU – se focalise sur le lien entre Finch et sa création. Cette dernière revient doucement à la vie, mais elle n’est pas opérationnelle. Il lui manque quelque chose et c’est ce qu’elle doit retrouver que nous recherchons auprès d’Harold, car c’est ce qui fait la différence entre la Machine et Samaritain. Plus que jamais, cette relation qui les lie est présentée comme étant celle entre un parent inquiet et un enfant blessé. Il y a quelque chose de touchant et d’effrayant que véhicule à merveille Michael Emerson qui n’a pourtant comme interlocuteur qu’un écran d’ordinateur.

Jim Caviezel n’en fait pas autant dans l’épisode 3 – intitulée Truth Be Told –, mais il s’en sort assez bien, surprenant toujours quand il parvient à s’éloigner de sa routine monolithique pour se montrer plus nuancé. C’est particulièrement le cas quand il est question d’examiner les faiblesses de son personnage. Reese doit à son tour être confrontée à son passé et à une décision qui, à présent, le pousse à réaliser la portée de certains de ses choix.

Tout est donc à propos de changements et les scénaristes de Person of Interest embrassent l’idée au point de nous proposer un poème sur le sujet. Le but est clairement de réaffirmer des fondations sur lesquelles les personnages pourront s’appuyer. Dans ce registre, il est pour l’instant difficile de réellement percevoir vers quoi nous nous dirigeons, puisque ces épisodes servent uniquement à remettre l’équipe sur pied, ou presque.

Dans la forme, on retrouve alors la série en période de transition, car il fallait relancer la machine et redonner à Finch, Reese et Root les armes pour pouvoir reprendre le combat contre Samaritain. Tout cela est fait avec émotion, action et même une bonne dose d’humour – Root prenant étonnamment les commandes dans ce domaine.

Person of Interest commence ainsi sa saison 5 de façon stratégique et maitrisée. On ne peut dès lors qu’espérer que l’on passera à la vitesse supérieure sans tarder, car il manque malgré tout un peu de Samaritain dans tout cela. Cela dit, ces épisodes 2 et 3 étaient tout de même assez chargés pour ne pas souffrir de cette absence qui n’est, de toute façon, pas totale.