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Séries Scandal Scandal : Tous coupables (The Key – 4.05)

Scandal : Tous coupables (The Key – 4.05)

Scandal saison 4 episode 5 the key - Scandal : Tous coupables (The Key - 4.05)

Olivia, Quinn et Huck sont sur l’affaire Catherine Winslow, tentant de prouver son innocence pour la sortir de prison. Ils assistent alors à un autre meurtre. Jake est désormais détenu au Pentagone et attend l’opportunité de s’entretenir avec Fitz.

La vérité occupe une drôle de place dans Scandal. Elle finit toujours par ressortir, mais ceux qui la découvrent sont souvent peu enclins à l’utiliser à bon escient. Étonnement, l’un des sujets de la série n’a jamais réellement été la corruption du pouvoir, bien que B613 soit adéquate pour en parler, surtout avec Rowan comme principal argument.

Quoi qu’il en soit, Jake est prisonnier de mensonges et personne ne veut entendre la vérité. Il faut dire que celle-ci est tellement énorme qu’il arrive un point où les scénaristes paraissent prendre conscience que cela en devient absurde. C’est d’ailleurs la même approche qu’ils utilisent ici pour gérer la vie privée de Huck. C’est assez surprenant que cela revienne sur le tapis, mais il y a quelque chose de logique dans le fait que Kim – toujours interprété par Jasika Nicole – ne parvienne pas à croire cette histoire de tueur/espion. C’est juste tellement énorme que le commun des mortels peut difficilement adhérer à cela. Après tout, c’est le genre de choses qui semble tout droit sortir d’un épisode de Scandal.

Cet épisode va cependant plus loin. Pratiquement tout le monde parait devenir terre-à-terre et exige la vérité. Pas LA Vérité, non, une qui est plausible. Elle n’arrive pas. Elle ne peut pas exister dans leur univers. Les scénaristes décident alors de contourner cela en poussant les personnages à prendre conscience des horreurs qui se sont mises à définir leur existence. David l’exprime parfaitement en disant qu’essayer d’être Olivia Pope, c’est se salir les mains avec le sang d’innocents. Tous ou presque ont été éclaboussés de la sorte au point que, si on veut être rationnel, rien n’a plus de sens.

À moins que cela ne soit l’inverse. Pour Mellie en tout cas, il semble que découvrir que son fils a joué un rôle dans tout ce cirque a justement plus de sens qu’accepter la banalité d’une mort conventionnelle.

Rien ne va plus dans Scandal à partir du moment où on cherche à rationaliser et The Key s’enfonce pleinement dans cette direction. On entrerait presque dans une réalité parallèle. Pour dire, Olivia boit du vin à la qualité médiocre ! Tout s’effondre et, pourtant, rien ne s’arrête. Il ne s’agit que d’un accroc, une prise de conscience qui va s’évanouir aussi vite qu’elle est apparue, car l’univers de ce show existe à un niveau où il n’est pas question de laisser le bon sens prendre le dessus sur le sensationnalisme.

Malgré cela, il y a quelque chose de rafraichissant à voir Olivia devoir accepter la logique vendue par son père ; à entendre Cyrus se réjouir que justice soit faite ; à regarder Rowan se comporter comme un vrai père ; et même à voir Quinn être encore surprise quand un meurtre est commis devant ses yeux. La seule chose qui fait un peu mal, c’est la douleur que Huck ressent face à son incapacité à faire comprendre à la mère de son enfant qu’il n’existe pas dans un monde de fantaisies, mais bien dans une réalité dominée par la violence et la haine.

Cette semaine, Scandal a donc flirté avec un monde miroir. Pas de barbichette diabolique au menu, simplement une mise en perspective de la démesure qui caractérise tant la série. Le plus surprenant n’est pas tant que cela se produit, mais plutôt le constat que cela était véritablement nécessaire à ce niveau, car cela ajoute des voies inédites à explorer – et il y a quelque chose de vraiment rafraichissant dans la manière avec laquelle tout ceci est écrit. Globalement, The Key prend la partie de la mythologie développée durant la saison 3 et lui redonne plutôt brillamment une nouvelle forme qui semble juste naturelle. Cela est déroutant, de la meilleure façon qui soit.

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