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Séries Terre de marées : Le chant des sirènes australiennes de Netflix

Terre de marées : Le chant des sirènes australiennes de Netflix

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Récemment, Netflix a ajouté à son catalogue de nombreuses séries venues des quatre coins du monde et la représentante de l’Australie n’est autre que Tidelands, intitulée Terre de marées en France.

Première série originale australienne de Netflix signée Stephen M. Irwin, Terre de marées nous relate l’histoire de Calliope « Cal » McTeer (Charlotte Best), une femme qui retourne à Orphelin Bay, le village de pêcheurs où elle a grandi, après avoir passé 10 ans en prison pour le meurtre d’un policier lorsqu’elle était adolescente. Elle découvre que son frère Augie (Aaron Jakubenko), sous couvert de l’activité de pêche familiale, fait du trafic de drogue avec Adrielle (Elsa Pataky), leader énigmatique de la communauté voisine des Tidelanders.

Alors qu’elle n’était de retour que pour récupérer sa part d’héritage à la suite du décès de son père, Cal va perturber le fragile équilibre d’Orphelin Bay et en apprendre un peu plus sur son passé.

Une fiction classique teintée de surnaturel

Si on occulte le mystère fantastique qui entoure les Tidelanders, Terre de marées délivre une histoire assez banale de mafieux de pacotille qui se tirent dans les pattes et magouillent avec une sorte de secte. Un point de départ qui n’est pas aidé par Cal, personnage principal et cliché ambulant. Elle est la belle outsider qui revient au pays et chamboule tout, endurcie par des années de détention. Cela n’empêche pas les hommes de tomber tous amoureux d’elle, de Dylan (Marco Pigossi), l’homme de main d’Adrielle à Corey (Mattias Inwood), l’ami d’enfance devenu flic.

Si la série est loin de charmer avec son scénario, l’ambiance chaude de ce village de pêcheurs australien en ce début d’hiver était plutôt agréable, alors que la mythologie autour des Tidelanders et leurs liens avec les sirènes réussissent à susciter de l’intérêt. Si l’on se doute bien où ils veulent en venir, tout nous est distillé progressivement et pousse à continuer pour mieux comprendre.

La quête d’identité

Naturellement, la mythologie de la série s’accorde avec la quête identitaire que poursuit Cal. C’est à travers elle que l’on découvre Orphelin Bay et les mœurs de ses habitants.

Les origines de la jeune femme sont bien sûr au cœur de l’histoire et tout particulièrement sa relation avec son père, Pat. Celui-ci est mort, mais il reste présent grâce aux nombreux flashbacks, mais aussi à travers la relation et l’influence qu’il a eu sur ses enfants. La mort de Pat est d’ailleurs elle étroitement liée aux événements en cours à Orphelin Bay ainsi qu’à l’arrestation 10 ans plus tôt de la jeune femme. Les origines et les relations familiales sont elles sont la clé de bien des comportements des personnages au sein de la communauté des Tidelanders

Un casting connu mais peu crédible

Malgré des défauts narratifs visibles, le plus important de Terre de marées n’est pas son histoire en elle-même. Si elle n’est pas d’une franche originalité, elle a au moins le mérite dans sa construction de donner envie de regarder l’épisode suivant.

Le plus gros souci de cette première saison réside dans le manque de crédibilité des acteurs. Netflix avait pourtant mis toutes les chances de son côté en choisissant des acteurs dont les visages sont connus des habitués des séries américaines. Aaron Jakubenko et Mattias Inwood ont notamment joué dans The Shannara Chronicles et Retrouver Dustin Clare aura forcément fait plaisir aux fans de Spartacus, même si l’on voit trop peu l’interprète de Gannicus.

La palme du manque de finesse de jeu revient néanmoins à Elsa Pataky. L’actrice espagnole vue dans la saga Fast and Furious surjoue la moindre émotion et en devient totalement ridicule. Ce qui est d’autant plus embêtant qu’elle incarne Adrielle, la leader charismatique et mystérieuse des Tidelanders…


Au final, le scénario banal et le jeu peu crédible de certains acteurs sont compensée par l’envie de se réchauffer sur une plage australienne et une envie d’en savoir un peu plus à chaque épisode. L’ambiance générale de Terre de marées permet d’enchaîner facilement les 8 épisodes de cette première saison.