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Séries The Good Doctor : Un docteur légèrement différent (pilote)

The Good Doctor : Un docteur légèrement différent (pilote)

The Good Doctor Pilote1 - The Good Doctor : Un docteur légèrement différent (pilote)

Depuis la fin d’House, David Shore n’a pas eu beaucoup de chance avec les séries qu’il a développées. Même sur Sneaky Pete, il a quitté du projet après le pilote. Ce n’est donc pas très surprenant de le revoir sur un show médical.

Cela dit, The Good Doctor n’est pas une création originale. C’est une adaptation d’une série coréenne. Le concept est assez classique. On prend le décor traditionnel d’un hôpital et l’on suit un docteur pas comme les autres.

Incarné par Freddie Highmore, fraichement libéré de Bates Motel, le docteur Shaun Murphy est autiste. Par conséquent, aussi doué qu’il puisse être — et il est très doué — une partie de l’administration de l’hôpital n’est pas très motivée par l’idée de l’avoir dans l’équipe, car sa condition pourrait poser des soucis.

Ce pilote de The Good Doctor suggère principalement que l’incapacité à feindre de l’empathie soit problématique. Du moins, pour les pouvoirs en place à l’hôpital. C’est peut-être cela qui a attiré David Shore sur le projet, car on ne peut pas dire que Gregory House était un expert dans ce domaine également, mais il était aussi excellent à son travail.

Heureusement, la personnalité de Shaun devrait permettre aux scénaristes d’éviter la redite de façon trop explicite. Il faudra par contre faire un effort avec les autres clichés éculés qui sont utilisés pour définir les rapports de force entre les personnages. Les coucheries entre internes et autres guerres de pouvoirs entre dirigeants ne font pas souffler un vent de fraicheur dans ce pilote.

C’est peut-être pour cela que le scénario est découpé de façon à alterner entre l’installation assez mécanique des dynamiques au sein de l’hôpital et le patient de la semaine qui tombe par hasard entre les mains de Shaun. Les deux se recoupent assez naturellement pour que l’on arrive sans douleur vers la conclusion escomptée : l’officialisation du recrutement de Shaun.

The Good Doctor se cherche donc déjà un moyen de contourner des problèmes évidents et qui sont en partie inhérents au besoin d’exposition dans un pilote. Dans certaines limites, cela fonctionne et, pour le reste, on peut remercier Richard Schiff de tirer de cette manière cet épisode d’introduction vers l’avant en humanisant l’ensemble comme lui seul sait le faire. Les années passent, mais l’entendre délivrer des monologues passionnés ne lasse vraiment pas.

Il s’impose en tout cas comme un contrepoids nécessaire à Freddie Highmore qui se retrouve dans un rôle qui l’oblige à être simplement distant. D’ailleurs, il apparait qu’Antonia Thomas (Misfits), dans la peau du Dr Claire Browne est aussi positionnée pour compenser les problèmes de Shaun, mais également ceux de ses collègues trop arrogants pour leur bien-être.

On peut en tout cas espérer que The Good Doctor ne s’égarera pas en cherchant à explorer excessivement ses différences. En attendant, la série semble partie pour être un drame médical solide avant toute chose.