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Séries The Last Tycoon : Hollywood Classic (Pilote)

The Last Tycoon : Hollywood Classic (Pilote)

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Bien qu’inachevé, The Love of The Last Tycoon par F. Scott Fitzgerald a déjà connu plusieurs adaptations dont une version cinématographique en 1976 qui n’aura pas vraiment laissé son empreinte. Comme The Great Gatsby  nous l’a démontré, adapter une œuvre de Fitzgerald n’est pas une mince affaire.

Après avoir un temps été développé pour HBO, The Last Tycoon a finalement trouvé sa place chez Amazon. Il parait assez logique que le géant du commerce en ligne trouve un certain succès dans les ambitieuses adaptations de roman.

The Last Tycoon ou Le Dernier Nabab en France suit Monroe Stahr (Matt Bomer, sans aucun doute parfait pour la période), un puissant et jeune directeur de production à Hollywood – qui a été inspiré par Irving Thalberg. Ce dernier est hanté par la perte de son épouse, la star de cinéma Minna Davis (Jessica De Gouw).

Alors que le gouvernement d’Adolf Hitler s’attèle à imposer des régulations à Hollywood, Stahr se retrouve pris entre son patron Pat Brady (Kelsey Grammer) prêt à se plier aux règles pour assurer l’avenir du studio et la fille de ce dernier, Celia Brady (Lily Collins) qui souhaite devenir productrice et épouser Monroe. S’ajoutent par-dessus des ambitions artistiques ou  des conflits avec les syndicats.

Comme The Man in The High Castle, le pilote de The Last Tycoon s’affirme avant tout à travers son esthétisme. Sous la direction du scénariste-réalisateur Billy Ray (Shattered Glass, Captain Phillips), l’image léchée ne nous transporte pas encore dans les studios hollywoodiens de l’époque, mais s’exerce à nous retranscrire la ferveur et la tension du lieu.

Au-delà de la reconstitution d’une période se trouve une volonté d’exploiter les codes du cinéma autant avec la bande sonore que dans les échanges entre les personnages. C’est par moment assez étouffant, ne possédant par le charme d’un vieux film pour faire passer un dialogue qui peut être vu comme un peu vieillot de nos jours.

Prenant bien évidemment des libertés vis-à-vis de l’œuvre d’origine pour poser les bases d’une intrigue, Billy Ray rencontre des difficultés à donner de la dimension à ses personnages. Stahr est avant tout un concept, voire la représentation d’un idéal qui peut hanter les pages d’un roman, mais a plus de mal à en faire autant à l’écran.

Le phénomène est amplifié par des dialogues maladroits qui exacerbent les éléments plus proches du soap opera. Les échanges à nature explicative tendent à créer une introduction trop didactique pour son propre bien qui diminue le sentiment d’immersion qui est pourtant recherché.

Avec son premier épisode, The Last Tycoon ne trouve donc pas le juste équilibre entre l’hommage à la période et au cinéma de cette époque et les composants dramatiques de son histoire. L’approche se veut noire, par moment presque étouffant, mais perd en force à cause d’une écriture moins affinée que les décors.

L’ensemble n’est pas foncièrement inintéressant, même s’il est un peu difficile de passer outre la qualité discutable de certaines lignes de dialogues. Et, malgré tous ses efforts, Matt Bomer ne réussit pas le même tour de force que Christina Ricci qui porte réellement Z: The Beginning of Everything sur ses épaules et ce, dès le départ. Si Amazon porte un intérêt certain à l’univers de F. Scott Fitzgerald, The Last Tycoon ne se présente pas comme une série pouvant susciter la même fascination que l’auteur et son œuvre.

Un air de déjà vu ? C’est normal, cette critique a déjà été publié en août 2016. Elle a été mise à jour, puis remise en avant à l’occasion de la mise en ligne par Amazon de la saison 1 de The Last Tyccon.

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