Enzo trouve un moyen pour repasser dans le royaume des vivants, mais il va falloir se débarrasser de Markos pour y arriver. Damon se concentre alors sur ce plan afin de ramener Stefan à la vie au plus vite avant que l’autre côté de l’emporte pour toujours.
Tuer un Salvatore avant le grand final ne paraissait pas être une grosse prise de risques et cela se confirme ici, puisqu’il est question de sauver tout le monde avant qu’il ne soit trop tard. Markos n’a pas apporté grand-chose de pertinent à cette saison 5 de The Vampire Diaries, sa mort pourra peut-être corriger cela. Du moins, c’est le plan.
La mise en application ne sera bien entendu pas dénuée d’embûches. Malgré ça, il est difficile de trouver beaucoup d’obstacles à surmonter. En fait, tout se déroule de manière relativement linéaire et fluide. Home est clairement un épisode qui a été développé pour jouer la carte émotionnelle plus que pour délivrer une dose importante de suspense. Dans ce sens, il y a quelques réussites, mais aussi des ratés.
Sans surprise, comme ce fut le cas par le passé, c’est de nouveau Bonnie qui arrive à insinuer de la sensibilité dans l’histoire. Là où Nina Dobrev y va comme toujours avec ses gros sabots, Kat Graham nous livre une performance plus subtile qui parvient à faire ressortir la mélancolie qui habite son personnage. Certes, elle hérite d’un matériel de meilleure qualité, mais elle ne le gaspille pas. Idem pour Arielle Kebbel qui fait un ultime retour dans le show, nous rappelant une fois de plus combien Lexi aurait mérité d’avoir un rôle majeur. Sa relation avec Stefan reste extrêmement solide malgré le fait qu’elle n’a finalement été que peu développée.
Tous les protagonistes secondaires n’ont pas l’opportunité de briller de la sorte. Alaric par exemple, arrive tardivement et fait presque de la figuration. Par contre, ce n’est pas le cas du shérif Forbes qui devient proactive ou de Grams qui n’a qu’une scène, mais en tire le maximum. À l’opposée, le retour étrangement pratique de Silas est quelque peu gaspillé. Il faut dire qu’il est là pour accomplir une chose en particulier, il doit fermer un chapitre, celui qui a fini par mal tourner durant cette cinquième saison.
Ce season finale se focalise d’ailleurs là-dessus en fin de compte. Il est surtout question de passer à autre chose, de pousser la série à faire un mini-reboot – ce que Tyler symbolise le plus par ailleurs. Dans ce sens, les divers retours et disparitions servent à rétablir un statu quo, ce qui enlève toute sa force à l’image de fin. Elle semble en effet être avant tout là pour appuyer gratuitement sur la corde émotionnelle et offrir une sorte de cliffhanger qui n’a clairement pas été mis en scène pour dégager la tension dramatique nécessaire pour vendre ce qui n’est qu’insinué. Après tout, les derniers mots de Grams laissent supposer qu’une porte de sortie a déjà été ouverte, ce qui devrait se confirmer rapidement en saison 6.
En attendant de voir comme cela tournera, cette saison 5 de The Vampire Diaries a au moins su rester cohérente jusqu’au bout. Ce n’était pas forcément pour le meilleur résultat qui soit, mais si cela permet de parler des Travelers au passé, c’est une bonne chose. De plus, il est probablement temps que les scénaristes se renouvellent un peu et cette conclusion nous entraine justement au point où ils pourront le faire. Dans ce sens, c’est en partie une réussite, mais en partie seulement, car les défauts restent les mêmes que dans les récents épisodes. Entre la redondance des scènes, une couche émotionnelle qui n’est que superficielle et des rebondissements qui peinent à convaincre, seuls quelques éléments fonctionnent vraiment et parviennent à sauver l’ensemble du naufrage. L’heure est définitivement venue pour Elena et ses amis de prendre un peu de vacances pour pouvoir mieux repartir à la rentrée.