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Séries White Famous : Californication 2.0 (pilote)

White Famous : Californication 2.0 (pilote)

White Famous Saison 1 Episode 1 - White Famous : Californication 2.0 (pilote)

Cela fait trois ans que Californication s’est terminée. Pourtant, quand on regarde le pilote de White Famous, on pourrait croire qu’elle a continué pendant tout ce temps.

Tom Kapinos est donc de retour sur Showtime et il reprend presque là où il s’était arrêté. Le célèbre Hank Moody n’est plus de la partie, mais le scénariste transpose dans son univers Floyd Mooney — l’écriture du nom n’est pas éloignée et la prononciation l’est encore moins.

Incarné par Jay Pharoah, Mooney est un comédien afro-américain qui est sur la pente montante. Le problème est qu’il se sent bien où il se trouve, faisant avec succès la tournée des clubs. Son agent le pousse pourtant vers un film, mais il n’y met pas du cœur. Cependant, le destin a des plans différents en tête pour lui.

C’est là qu’entre en scène l’inénarrable Stu Beggs (toujours incarné par Stephen Tobolowsky). Il ne sera pas le seul vétéran de Californication à faire son retour, mais il est le premier. Cela dit, sa présence n’était pas forcément nécessaire pour reconnecter avec l’univers du show.

Entre son ton, sa relation avec son ex-femme et son attitude envers Hollywood, Floyd Mooney est le prototype du Moody basique. On ajoute les excentricités du monde hollywoodien, un agent qui serait à sa place dans Entourage et de la nudité gratuite. Tout est là pour que ce pilote de White Famous apparaisse n’être basé que sur la mise à jour d’un scénario que Kapinos a écrit il y a quelques années et n’a pas vraiment pris le temps de corriger.

Pour marquer une différence, tout s’appuie sur le fait que Mooney est un Afro-Américain. Il n’arrête d’ailleurs pas de le rappeler. Quand il n’est pas avec son ex et/ou son fils, le comédien se retrouve dans des situations qui finissent toujours par mener à une discussion sur les préjugés raciaux. Avec Stu et le réalisateur du film (joué par Steve Zissis), il est question du racisme sous-jacent des riches blancs à Hollywood. Le reste du temps, on nous évoque des stéréotypes culturels et le fait que Floyd ne veut pas se laisser définir par eux.

Ce n’est en soi pas un sujet inintéressant. Bien au contraire, il y a beaucoup à dire dans le registre et il y a matière à faire une bonne satire. Le souci étant que tout ceci est ici employé pour bien nous faire comprendre en quoi Mooney est différent de Moody.

White Famous a donc tous les attributs du spin-off qui ne s’assume pas comme tel. L’histoire de Floyd Mooney va alors devoir rapidement trouver son propre style pour s’affirmer comme étant réellement unique. Exploiter de la sorte, l’angle racial ne pourra de toute façon pas entrainer le show très loin avant de virer à du simple opportunisme. En tout cas, ceux qui sont nostalgiques de Californication devraient se satisfaire un minimum du résultat, même si l’ensemble manque pour le moment de personnalité.

White Famous débute sur Showtime ce dimanche 15 octobre 2017.