Addison fait son choix entre Jake et Sam. Violet apprend une terrible nouvelle au sujet de Pete. Charlotte annonce à Cooper qu’elle est enceinte. Amelia célèbre sa première année de sobriété et Sheldon renoue avec son ex-femme.
Les médecins de Private Practice reviennent pour 13 derniers épisodes de cas médicaux épineux et de relations compliquées et on peut dire d’entrée de jeu que le soap médical réussit sa sortie. La saison laisse de côté l’aspect professionnel (même s’il n’a jamais été prépondérant) pour se concentrer avant tout sur les protagonistes que l’on a suivis durant six ans pour leur offrir une fin « digne de ce nom ».
Les guillemets sont de rigueur, car la saison commence – tout de même – sur la mort d’un des personnages principaux. Pour des raisons budgétaires, Tim Daly n’a pas pu revenir pour ces derniers épisodes. Pete est donc tué hors caméra dès le premier épisode et sa sortie médiocre a sûrement déplu aux fans du docteur. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Pete méritait plus que cela, notamment vu la façon grandiloquente avec laquelle le show a pour habitude de tuer ses protagonistes.
C’est alors de manière presque routinière que Pete Wilder nous quitte (suivi de près par Marc Sloane de Grey’s Anatomy). Après six saisons, on commence à connaître les ressorts lacrymaux de Shonda Rhimes et son équipe.
Néanmoins, cette saison 6 de Private Practice contient quelques tentatives d’originalité. Ainsi, plusieurs épisodes sont dévoués à un personnage en particulier que l’on suit dans son quotidien. C’est une façon efficace pour le spectateur de dire au revoir à chacun. De plus, les épisodes et les intrigues se recoupent et s’entrecroisent, ce qui permet de rappeler à quel point les vies de ces médecins sont imbriquées les unes dans les autres.
En parlant d’intrigues, il faut encore une fois encore se tourner vers le personnage le plus sous-utilisé de la série pour trouver le meilleur. Ainsi, Sheldon bénéficie d’un cas médical fort lorsqu’il soigne un pédophile qui a peut-être enlevé une petite fille à l’hôpital. Ce cas d’enlèvement occupera plusieurs protagonistes durant une grande partie de la saison. Du côté privé, Sheldon a aussi de quoi faire puisqu’un diagnostic grave le pousse à se remettre en question et à faire, au final, une belle rencontre (Diane Farr). Préparez vos mouchoirs.
Hormis ce regain d’intérêt des scénaristes pour le personnage de Sheldon, il n’y a pas grand-chose de neuf sous le soleil de Los Angeles. On peut même dire que cela sent le réchauffé. Le décès de Pete ne fait qu’alimenter le comportement névrosé habituel de Violet. Cooper et Charlotte doivent gérer la grossesse de cette dernière, enceinte de triplés (évidemment). Amelia joue au chat et à la souris avec le nouveau médecin, James (Matt Long).
Quant à Addison, elle file le parfait amour avec Jake et s’apprête à finaliser l’adoption d’Henry. Même s’il y a quelques obstacles sur la route, on ne doute à aucun instant que le happy end attend la belle rousse, que l’on suit depuis maintenant 8 ans.
Pour ce qui est du final, il vient surtout mettre les points sur les i. Les scénaristes s’autorisent tout de même un dernier revirement tiré par les cheveux dans la plus pure tradition de Private Practice. On n’en attendait pas moins d’une série qui nous a montré un enlèvement d’enfant in utero.
En résumé, la saison 6 de Private Practice ne change pas la formule du show, mais rend hommage aux personnages que le spectateur a suivis pendant six saisons. On peut regretter le rythme parfois inégal, la prévisibilité de certaines intrigues ou la dose réduite d’Addison, mais ce n’est pas maintenant que la série va se racheter une conduite. Private Practice reste fidèle à elle-même jusqu’au bout et ainsi, ne trahit pas son public. C’est sûr, ces médecins ne grandiront jamais.
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