Alors que la saison 2 approche de sa conclusion sur la chaine américaine WGN America, la première d’Underground arrive chez nous sur France ô – à partir de ce samedi 6 mai à 20h50, diffusion seulement en VF.
Cette création de Misha Green et Joe Pokaski nous ramène au XIXe siècle pour nous relater la quête de liberté d’un groupe d’esclaves travaillant dans une plantation de coton en Géorgie. Pour tenter de survivre, ils vont devoir emprunter le réseau de routes clandestines, dit l’Underground Railroad, qui leur permettra de se réfugier au-delà de la ligne Mason-Dixon — qui sépare les États abolitionnistes du Nord des États esclavagistes du Sud.
Ceci n’est cependant que le point de départ d’une intrigue riche en évènements et rebondissements et voici 5 raisons de se plonger dans ce récit :
1 | Entre évasion et hold-up
La première saison d’Underground pourrait être présentée comme une sorte de croisement entre le récit d’évasion et un braquage. Lorsque 7 esclaves s’enfuient de leur plantation et se lancent dans un dangereux voyage pour retrouver la liberté, ils peuvent à tout moment y laisser leur vie. Pour ceux qui les poursuivent, ils sont avant tout une propriété, un bien qu’il faut attraper pour toucher une rançon.
Underground prend donc la forme du thriller historique qui ne craint jamais de sacrifier ses personnages, ne perdant jamais de vue la dangerosité de la situation et la réalité de la période.
2 | Des personnages fascinants, entre histoire et fiction
Bien entendu, Underground brille d’abord par les portraits complexes de ses personnages, comme Ernestine qui est prête à tout pour protéger ses enfants ou Cato, esclave charismatique et manipulateur qui est plus que ce que les apparences le laissent penser au début. La série possède d’ailleurs une belle galerie de personnages féminins — avec Rosalee, Elizabeth ou encore Georgia en saison 2 — qui se battent envers et contre tout pour ce en quoi elles croient.
Aussi sombre peut être cette période, un soin particulier est apporté pour faire souffler un vrai vent de révolte sur la série, d’y insérer des visages représentant la lutte et l’espoir. Underground nous introduit alors, entre autres, à William Still, militant pour les droits civiques afro-américains, et surtout fait de la légendaire Harriet Tubman une figure incontournable de son récit en saison 2. À l’opposé, la série suit également les chasseurs de primes et s’attaque ainsi à Patty Cannon qui, avec son gang, se consacrait à la poursuite des esclaves en fuite ou à la capture d’hommes noirs libres.
3 | Une représentation des multiples expériences de l’esclavagisme
L’esclavagisme est souvent dépeint sous un angle bien précis. Cependant, chaque plantation était différente et cela variait en fonction du lieu et de la nature du travail. La série permet alors de mieux appréhender cette réalité, de ceux qui sont dans les champs à récolter le coton (à tout âge) aux esclaves servant la famille dans la résidence.
Refusant de se contraindre géographiquement, Underground explore par la suite ce que cela implique de se trouver sur une plantation de riz en Caroline du Sud pour mettre en scène la culture Gullah. La série offre une représentation viscérale de ces environnements, ne fuyant d’ailleurs pas non plus la violence et la hiérarchie qui pouvait exister au sein même des esclaves.
4 | Entre Romance et Militantisme
Si le sujet d’Underground a de quoi entrainer l’histoire dans des recoins particulièrement sombres, un peu d’amour dans ce monde de brute ne fait certainement pas de mal. La série offre de quoi se raccrocher à l’espoir à travers des personnages qui sont déterminés à se battre pour mettre un terme à l’esclavage et qui trouvent en leurs proches une raison de le faire. Noah et Rosalee qui prennent ensemble la fuite représentent alors la romance épique de la série, un couple prêt à tout surmonter pour survivre et se retrouver quoiqu’il arrive.
Le militantisme est mené sur différents fronts. On trouve en Elizabeth et son époux John un couple voulant utiliser la loi pour faire bouger les choses et qui rejoint l’Underground Railroad ; un club de couture féminin qui sert à centrer les multiples actions contre l’esclavagisme ; et bien entendu les activités d’Harriet Tubman pour aider à l’évasion de nombreux esclaves.
5 | Faire tout cela avec style
Co-produite entre autres par John Legend, Underground possède une identité visuelle et sonore notable qui lui permet de se démarquer. Se voulant moderne dans son traitement esthétique et réaliste en terme vestimentaire, la série de WGN America injecte une énergie caractéristique avec ses choix musicaux.
Les épisodes sont alors principalement rythmé par des compositions d’artistes contemporains comme Kanye West, The Weeknd, Kaleo ou encore Zack Hemsey. Entre RnB, gospel et quelques sonorités Pop, Underground possède un son particulier qui ne porte pas toujours ses fruits mais qui est également régulièrement inspiré.