Will, Simon, Jay et Neil continuent leur année scolaire, tentant éternellement d’atteindre leurs buts : conquérir la gente féminine et ne pas être des losers. Encore une fois, ça va être dur.
Excellente surprise de la saison dernière, The Inbetweeners revient très attendue. Il faut reconnaitre que la comédie d’E4 avait fait très fort, pour ne pas dire un sans-faute, et que, forcément, on en espérait au moins autant pour ces six nouveaux épisodes.
Ainsi, nous retrouvons Will, toujours snob et ringard, et ses amis, eux aussi égaux à eux-mêmes. Jay reste un éternel mythomane, Simon n’arrive à rien avec Carli, mais garde espoir, et Neil est… simple, dira-t-on. De ce côté-là, pas de changements, et c’est tant mieux.
Malheureusement, si on reprend vite nos marques, les histoires, elles, perdent de leur panache. Dès l’épisode de reprise, ça déraille. On nous sépare notre quatuor pour envoyer ses membres chacun de leur côté, avant de les réunir pour une humiliation en bonne et due forme. S’ils excellent quand ils sont ensemble, séparément, aucun n’arrivera à trouver une story-arc originale réellement satisfaisante. On attend dès lors qu’ils ne s’amusent plus à partir dans tous les sens, mais cela va être difficile, car on enchaine des histoires qui tentent désespérément de recomposer une alchimie pas totalement perdue, mais compliquée à réanimer. Heureusement, ponctuellement, il y a aura des idées de génie, preuve que la recette peut encore fonctionner, mais sur les six épisodes, celles-ci ne parviendront pas à empêcher les coups de mou presque systématiques.
Alors, certes, les attentes étaient peut-être trop élevées, ce qui aurait tendance à amplifier l’impression que la série passe à côté d’elle-même sans s’en rendre compte. Malgré ça, l’équipe créative n’a certainement pas pris la bonne décision en forçant toutes les histoires à se terminer de la même façon. On sait dès lors qu’à chaque fois ni Will, ni Simon, ni Jay, ni Neil n’arriveront à leurs fins. Même en s’approchant du but au maximum, un petit twist viendra tout faire rater, les renvoyant au point de départ. Aucune réelle avancée donc, et pas de recul, alors que la première saison s’achevait en empruntant une voie montante. Ici, c’est le statu quo qui se doit d’être maintenu, et pour y parvenir, même les storylines les plus inventives finiront par faire des sacrifices afin de s’assurer qu’aucun des quatre amis n’obtienne une victoire, même minime.
Tout ceci est bien négatif. Notons donc quelques points positifs, comme le fait que la série conserve quelques-uns de ses points forts, comme les parents qui sont toujours aussi authentiques et forcément hilarants, bien que complètement sous-employés. Les blagues à leur encontre sont garanties de succès (Will’s mom is still fit), tout comme les apparitions de Mr. Gilbert qui n’en rate jamais une pour exprimer pleinement son mépris envers Will. De même, si parfois les traits de caractère de nos quatre héros sont abusivement explorés, leurs joutes verbales font souvent mouche, en particulier quand ils sont dans les couloirs de leur école.
Si cette seconde saison a été source de beaucoup de déceptions, elle aura quand même ses moments forts (notamment avec un français), mais n’arrivera pas à retrouver le niveau du départ. Sans être un ratage total, elle n’est pas vraiment marquante, pour ne pas dire qu’elle en devient presque oubliable. Avec tout son potentiel, c’est difficilement pardonnable.