L’équipe de Coulson enquête sur d’étranges meurtres où les victimes sont retrouvées en apesanteur. Mais la vérité est tout autre et il ne faut que peu de temps pour que l’un des membres de l’équipe se retrouve personnellement impliqué et en danger de mort.
Il y a deux semaines, Marvel’s agents of S.H.I.E.L.D. semblait encore capable de remonter la pente en nous proposant un épisode de meilleure qualité et, surtout, en dévoilant un pan de la mythologie plus qu’attendu. Malheureusement, les scénaristes ne semblent pas encore prêts à s’attaquer à ce morceau de l’histoire et retombent dans le schéma de l’aventure indépendante, efficace sans être réellement passionnante.
Tout commence avec l’histoire terrifiante racontée à un groupe de Scout et qui permettra de poser le décor du premier incident. S’il est plutôt amusant de voir que l’esprit de Halloween s’est aussi infiltré dans le show, il est regrettable qu’il ne fixe pas le ton du reste de l’épisode pour l’emmener dans une direction plus inspirée. À la place, l’épisode se poursuit comme à l’habitude, avec cette équipe prête à se lancer dans une nouvelle aventure, non sans avoir auparavant montré qu’elle était drôle et sympathique. Malgré tout, F.Z.Z.T. parvient à relever le niveau dans sa seconde partie, en rendant tous les enjeux beaucoup plus personnels et en offrant quelques séquences bien pensées à certains personnages.
Car comme toujours, il y a un twist. Les meurtres ne sont pas ce qu’ils paraissent être et, au moment où la vérité éclate, il est déjà trop tard pour l’un des personnages. Sans que cette storyline ne prenne la voie escomptée, il est bon de souligner qu’elle permet à certains acteurs d’offrir une prestation plus en finesse et surtout de développer la relation entre les deux scientifiques Fitz et Simmons. Si, à mes yeux, ces deux personnages restent les plus attachants de l’équipe, en comparaison à l’ennui que représentent Ward et Skye, il reste frustrant de voir que les scénaristes n’étaient pas encore prêts à prendre un risque capable de redistribuer toutes les cartes. D’autant plus que l’introduction de l’agent Blake, personnage de la mythologie Marvel, permettait de creuser plus en profondeur la dynamique de l’équipe de Coulson.
À ce stade, le plus gros problème que rencontre Marvel’s agent of S.H.I.E.L.D. est bel et bien l’incapacité de l’histoire à développer ses personnages. Les scénaristes ne parviennent pas à les faire grandir au-delà du rôle qu’ils remplissent dans l’équipe de Coulson alors que ce point est nécessaire pour donner envie de revenir chaque semaine. D’autant plus qu’ils semblent pris au piège d’une boucle sans fin dans laquelle ils ressassent les mêmes problématiques qui, au final, ne sont pas vraiment crédibles. Mention spéciale d’ailleurs à cette agaçante tendance qu’a Coulson de répéter à quel point sa résurrection l’a changé sans réellement que cela soit visible à l’écran. Après tout, rien depuis le lancement du show n’a pris le temps de développer qui était Coulson précédemment pour mettre en avant celui qu’il est maintenant.
En conclusion, F.Z.Z.T. reste plus intéressant que les précédents épisodes, sans réellement être au niveau de ce qui est toujours attendu. Il est vraiment nécessaire que Marvel’s agents of S.H.I.E.L.D. cesse de se disperser pour se concentrer sur le développement du fil rouge et surtout de ses personnages. Il est clair que le potentiel imaginé pour la série n’est pas celui délivré, surtout après le succès des films qui détourne du réel contenu des comic books relatifs à Nick Fury et au S.H.I.E.LD., mais il reste un espoir pour que la série finisse par trouver un juste compromis. La véritable question est de savoir s’il est déjà trop tard ou si la rédemption est encore possible.