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Séries Agents of SHIELD Saison 7 : Retour vers le passé

Agents of SHIELD Saison 7 : Retour vers le passé

Marvels Agents of SHIELD Saison 7 Episode 1 Coulson - Agents of SHIELD Saison 7 : Retour vers le passé

Cet article revient sur les épisodes 1 et 2 de la saison 7 d’Agents of Shield.

Au milieu des séries Marvel tombées au combat, Agents of SHIELD fait figure d’irréductible. Alors que personne n’aurait parié un kopeck dessus lors de sa première saison, cette rescapée de l’air pré-Disney+ va pouvoir avec cette ultime saison conclure en ses termes, un luxe rare par les temps qui courent.

La saison 6 s’était conclue sur la défaite de Sarge, le chasseur de Shrikes qui avait intégré une copie du corps de Coulson (Clark Gregg), et l’envoi in extremis de l’équipe dans le New York des années 30. May (Ming-Na Wen), dans un état critique, venait d’entrer en stase, alors que Simmons (Elizabeth Henstridge) et Fitz (Iain De Caestecker), définitivement maudits, devaient à nouveau s’éloigner pour le bien commun. Cette saison 7 reprend immédiatement après les faits du final, enchaînant sans laisser de répits au spectateur et comptant grandement sur sa mémoire des derniers événements.

Dans cette introduction particulièrement bien amenée et rythmée, Coulson fait son retour par le biais d’un LMD et réintègre l’équipe qui part aux trousses de chasseurs Chronicoms suspectés d’avoir assassiné des policiers. Leurs investigations les conduisent sur la route d’un certain Freddy (Darren Barnet), jeune barman au destin étroitement lié à HYDRA, et à Koenig (Patton Oswalt) premier du nom.

Ces deux premiers épisodes fonctionnent très bien ensemble et nous replongent efficacement dans l’univers de la série. Alors que le premier propose une entrée en matière haletante et pose clairement les enjeux de cette ultime saison, le second, plus calme, permet aux personnages de pleinement prendre conscience de la situation et d’évaluer les retombées des décisions qu’ils ont à prendre.

Situer l’action dans les années 30 sonne le retour à l’ambiance de film noir d’espionnage qui sied si bien à la série, bien plus que les multiples tentatives de space opera de ces dernières années. Malgré un manque de moyens évident, les décors et les costumes parviennent à créer un monde crédible et envoûtant, bien que le manque de figurants est parfois perceptible.

Pour ce qui est du voyage dans le temps, le premier épisode a l’intelligence d’expliciter ses propres règles très clairement et de bâtir habilement son scénario dessus. Une fois les bases posées, le scénario s’amuse avec ces codes et s’autorise à jouer avec les paradoxes, amenant notamment sur le devant de la scène des personnages historiques, du Marvel universe comme de la véritable Histoire.

Placer Mack (Henry Simmons), Yo-Yo (Natalia Cordova-Buckley) et Daisy (Chloe Bennet) dans ce contexte où il ne fait pas bon d’être une minorité est une aubaine pour Agents of SHIELD, une série qui s’est toujours positionnée en faveur de la diversité et de l’égalité. Les anachronismes pleuvent, mais sont vite oubliés tant les punchlines s’enchaînent, faisant autant sourire que réfléchir. Cette façon de manifester son engagement par l’humour, sans jamais prendre le spectateur à partie et sans appuyer plus que nécessaire donne une force insoupçonnée au propos.

Le retour de Coulson, dont l’absence s’est fait sentir l’année passée, était très attendu et n’a pas déçu. Après une scène introductive touchante et percutante dans laquelle LMD-Coulson réalise sa nouvelle condition, les débats sont rapidement écartés ; le spectateur tout comme les autres personnages acceptent et se réjouissent du retour de leur boss préféré en mode super-robot. Coulson et sa répartie légendaire refont souffler un vent d’air frais sur Agents of SHIELD, revenant à l’ADN de la série dont il a toujours été le liant.

Avec le temps, Agents of SHIELD est devenue une série feuilletonnante exigeante adoptant une narration plus complexe qu’il n’y parait. Elle sème de-ci de-là des indices et des références à l’univers étendu qui demandent un certain investissement du spectateur, sans pour autant tomber dans un produit élitiste hermétique. Cette introduction de saison reprend cette tendance, multipliant les références aux saisons passées et abordant subtilement les retombées des derniers blockbusters Marvel, notamment Endgame, pour notre plus grand plaisir.

La plus grande faiblesse de ce début de saison est son antagoniste. Les Chonicoms sont des ennemis vaguement définis, essentiellement caractérisés par le fait d’être de vrais méchants manichéens. Ils permettent néanmoins de faire avancer l’action et leur capacité à prendre l’apparence de n’importe qui présente un gros potentiel.

Yo-Yo est également allégrement mise de côté dans cette introduction, un manque qui vient s’ajouter à l’absence de Fitz. Globalement, les relations entre les personnages sont peu développées au profit de la mise en place de l’intrigue. Les dialogues en pâtissent également, si certains échanges restent très bons, quelques passages font dans la surexplication et manquent de finesse. Dernier point de réserve : les effets spéciaux cheap, bien que faisant le sel d’Agents of SHIELD, semblent empirer avec les années, attention à vos yeux.

Ces défauts mineurs n’empêchent pas ces deux premiers épisodes d’être une réussite et de lancer cette dernière mission sur de bons rails. Nouveaux personnages intrigants, scènes d’action au top, bonne humeur communicative, tous les éléments sont réunis pour boucler la série en beauté. Bien que le contexte et l’équipe aient changé, cette saison sonne comme un retour aux sources pour Agents of SHIELD, aussi bien dans le ton que dans les thématiques. Vite, la suite !

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