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Séries Agents of S.H.I.E.L.D. Agents of Shield Saison 7 : Les agents tous risques

Agents of Shield Saison 7 : Les agents tous risques

agents of shield saison 7 episode 5 - Agents of Shield Saison 7 : Les agents tous risques

Cet article revient sur les épisodes 5 et 6 de la saison 7 d’Agents of Shield.

Ça y est, nous entamons la dernière ligne droite de cette ultime saison d’Agents of SHIELD riche en rebondissements. Continuant l’exploration du XXe siècle et de la mythologie du MCU, Coulson (Clark Gregg) et son équipe se retrouvent dans les années 1970. Tandis que les pattes d’eph’ et les meubles en plastique sont à l’honneur – n’en déplaise à Sousa (Enver Gjokaj) -, notre équipe de voyageurs se rend compte que ses actions dans les décennies passées ne sont pas sans conséquence. Bien avant Captain America : Le Soldat de l’hiver, ils vont devoir déjouer le projet Insight de l’intérieur et débusquer les espions d’HYDRA manipulés par les Chromicons.

Au milieu du chaos de l’Histoire qui leur échappe, chaque personnage continue d’évoluer et de se trouver, préparant sa sortie avec soin. L’arc de May (Ming-Na) est sûrement le plus intéressant de ce duo d’épisodes. Son don d’empathie, comme une réponse à son blocage émotionnel vis-à-vis de l’énième retour de Coulson l’empêchant de faire son deuil, est parfaitement intégré au scénario. L’interprétation de Ming-Na est incroyable, ses micro-expressions permettent de saisir immédiatement et sans explicitations superflues ce qu’elle ressent ou ne ressent pas chez son interlocuteur.

Le deuxième personnage mis à l’honneur à ce stade de la saison est Mack (Henry Simmons). Trop souvent cantonné à son rôle de leader ou d’amoureux en reconquête de Yo-Yo (Natalia Cordova-Buckley), il est humanisé d’une bien triste façon en croisant la route d’une version jeune de ses parents. Une nouvelle fois, Mack n’est pas épargné par les drames familiaux et connaît d’importantes remises en question. On ne peut qu’espérer que le sort soit clément et lui offre le happy ending qu’il mérite.

Comme si les drames conjugaux qui se jouaient déjà ne suffisaient pas, une nouvelle étincelle s’est allumée dans Agents of SHIELD, entre Daisy (Chloe Bennet) et Sousa. Les deux agents aux personnalités radicalement opposées se rapprochent au fil des épisodes et une admiration mutuelle se développe. Daniel est un bien meilleur personnage ici qu’il ne l’était dans Agent Carter. Plus nuancé, touchant, véritable porte-parole du spectateur dans cette aventure sans queue ni tête, on retombe également sous son charme. Quant à Daisy, c’est un plaisir de retrouver la jeune hackeuse pétillante des débuts. Ce qui se dessine pour ces deux personnages au grand cœur malmenés pendant des années est on ne peut plus séduisant, en espérant que cela se concrétise !

La frustration émane plutôt du côté de Jemma (Elizabeth Henstridge), toujours un peu en retrait en amputée de sa meilleure moitié. Le mystère autour de la disparition de Fitz (Iain De Caestecker) commence à se délier, mais son absence est douloureuse alors que la conclusion s’écrit sans lui. Paradoxalement, dans cette saison courte et au casting fourni, cela permet d’offrir plus d’espace aux autres personnages comme Mack ou Dick.

L’épisode 6 prend aux tripes, car rarement la série a mis ses personnages dans une si grande situation d’échec. Narrativement, c’est un choix osé, mais habile. Agents of SHIELD démontre qu’à seulement quelques épisodes de la fin, personne n’est en sécurité et relance les enjeux dans une direction encore bien difficile à cerner, sans pour autant sortir de nulle part.

Le moteur du récit, les Chromicoms, reste également assez flou. Des méchants robots qui veulent anéantir le SHIELD sur les conseils d’un oracle cryptique ? Un drôle de boss de fin. Les Chromicoms sont un prétexte, un mauvais méchant au profit d’une bonne histoire. Ils font avancer l’intrigue de façon dynamique, nous replongent dans la mythologie d’Agents of SHIELD, apportent des débats de fond sur le sens de l’existence, l’intelligence artificielle, la nature humaine, la capacité d’adaptation… Si on ne sait toujours pas où l’on va et que la résolution de leur intrigue sera probablement décevante, le chemin aura eu le mérite d’être réellement agréable.

Visuellement, ces épisodes d’Agents of SHIELD misent intelligemment sur des huis clos sobres et sombres qui collent parfaitement à l’ambiance de la série et à l’histoire qu’elle souhaite raconter. Néanmoins la série est fidèle à sa réputation, et quelques effets spéciaux trop ambitieux sortent le spectateur de sa torpeur. On retiendra plutôt le générique façon années 70 de l’épisode 5, une petite merveille qui montre à nouveau qu’après l’épisode en noir et blanc, l’équipe créative s’impose peu de limites.

On quitte les héros sur une cascade de twists, le plus difficile à intégrer étant le sort de Coulson. Il semblerait également que l’équipe soit scindée en deux, un choix discutable si près de la fin, mais qui peut permettre une intrigue à tiroir et une résolution intéressante. Agents of SHIELD continue de délivrer une saison particulièrement maîtrisée, aussi bien en termes d’ambiance que de rythme, et réussit son pari de miser tous sur ses personnages et sur les thématiques qui lui sont chères.

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