Une femme est retrouvée morte dans l’océan. Il s’avère qu’elle faisait partie d’un show dansant sur un bateau de croisière, mais également qu’elle possédait un lien avec l’affaire LockSat. Beckett et Vikram redoublent d’efforts alors que Castle se rapproche de la vérité à propos de sa femme.
Eh bien, c’était particulier comme épisode. Depuis le début de cette saison 8 de Castle, les scénaristes se sont progressivement enfermés dans une spirale de mauvais choix et il allait être difficile d’en sortir entièrement indemnes. Dans Mr. and Mrs. Castle – le midseason finale –, on revient aux bases en fin d’épisode, mais que le chemin a été pénible pour en arriver là.
Castle et Beckett se retrouvent à enquêter sur la mort d’une jeune femme qui participait à un spectacle sur un bateau de croisière. Durant les premiers moments de leur investigation, le bateau démarre, les laissant tous les deux à bord, et avec seulement une heure pour récolter des indices. L’idée était bonne, surtout que cela devait permettre au couple d’être enfin ensemble. En réalité, ils vont se séparer pour récolter le plus d’informations possible. Frustrant comme tout.
Cette partie de l’épisode marche bien fort sur les platebandes de tous les clichés qu’il peut y avoir sur une croisière : entre les mamies pipelettes, le barman louche et les travailleurs définitivement impliqués dans l’affaire, les scénaristes de Mr. and Mrs. Castle ne se sont pas foulés. Nathan Fillion réussit tout de même à amuser dans sa répétition de danse, ce qui constitue d’ailleurs le deuxième numéro musical en seulement trois épisodes. À ce stade, cela ne m’étonnerait même pas que la série devienne une comédie musicale.
L’intrigue de Mr. and Mrs. Castle n’est pas des plus intéressantes. Si Perlmuter porte une barbe que n’aurais pas reniée Nick Offerman, tout ce pan de l’épisode peine à intéresser, et même l’introduction d’un nouveau méchant, interprété par Kristoffer Polaha (Backstrom), n’apporte pas vraiment de momentum à l’épisode.
Celui-ci démarre néanmoins réellement lorsque l’on apprend que la drogue retrouvée sur la victime est liée à toute l’affaire LockSat. Cette intrigue a trop souvent été mise sur la touche en ce début de saison, ce qui est dommage vu que c’est elle qui pourrit Castle. Si l’on excepte un Vikram toujours aussi insupportable, il est agréable de voir que tout se met à bouger. Surtout que Rick commence doucement à se rapprocher de la vérité, décidant d’espionner sa femme. Si l’acte est répréhensible, on ne peut qu’être d’accord avec la frustration de l’écrivain. Qui plus est, cela donne quelque chose à faire à Hayley qui renforce encore un peu sa place dans l’univers de la série.
Castle et Beckett jouant un jeu du chat et de la souris est amusant, même si l’on remarque bien vite que Stana Katic et Nathan Fillion ne tournent pas ensemble. Ce qui gâche un peu la scène. En tous les cas, cela donne lieu à une discussion puissante entre les deux mariés où Nathan Fillion fait étalage de son talent dramatique trop souvent sous-estimé. On a l’impression qu’à travers les mots de Rick, les scénaristes font leur autocritique et décident de passer à autre chose. Beckett est mise devant ses choix plus que douteux, et il est véritablement plaisant de voir qu’enfin quelqu’un à la table des scénaristes a eu l’idée d’arrêter les frais.
Bien entendu, la conclusion de Mr. and Mrs. Castle apparaît comme un peu forcée, pas assez satisfaisante et surtout injuste envers le personnage de Castle, qui a vraiment perdu de sa superbe depuis le début de cette saison 8. Je suis néanmoins content que les deux retravaillent enfin ensemble, parce que c’est là où se font les meilleurs épisodes de Castle.
Mr. and Mrs. Castle conclut donc une première partie de saison 8 extrêmement décevante. Des personnages mal gérés, une intrigue fil rouge discutable puis mal gérée et un couple phare qui n’est plus que l’ombre de lui-même, les scénaristes vont devoir drastiquement redresser la barre s’ils veulent enrayer la baisse d’audience qui touche en ce moment Castle. Pas sûr que cela soit néanmoins suffisant. Quoi qu’il en soit, rendez-vous l’année prochaine !