L’anthologie horrifique Channel Zero s’est imposée comme étant un rendez-vous intrigant et de qualité sur SyFy. Elle revient donc cet automne pour Halloween avec une nouvelle histoire en 6 épisodes.
Intitulée The Dream Door, cette saison 4 a — comme les précédentes — été scénarisée par Nick Antosca qui, cette fois, adapte une creepypasta écrite par Charlotte Bywater qui porte le nom « Hidden Door« .
Tout débute quand Jillian (Maria Sten) et Tom Hodgson (Brandon Scott qui était déjà présent dans la saison 3) emménagent dans leur nouvelle maison qui se trouve être celle dans laquelle Tom a grandi. Ces jeunes mariés découvrent dans la cave une porte qui n’était pas là auparavant. Ils vont alors essayer de l’ouvrir et un étrange clown contorsionniste meurtrier s’en échappe.
Il ne faut pas longtemps pour apprendre que ce tueur n’est autre que Pretzel Jack (Troy James), l’ami « imaginaire » de Jillian qu’elle inventa quand elle était enfant, après que son père ait brisé sa famille. Il refait surface pour la protéger et cela devient donc rapidement sanglant.
Naturellement, cette saison 4 de Channel Zero ne manque pas de rebondissements ou de révélations. En fait, les secrets font partie intégrante du concept, puisque ce sont eux qui se mettent entre Tom et Jillian.
Dans ce sens, The Dream Door s’intéresse au mariage. Tom et Jillian arrivent tous les deux avec leurs secrets qui menacent sans tarder leur couple de manière très concrète. Ils s’aiment, mais ils doivent parvenir à se pardonner, à se comprendre et à dépasser les blessures qu’ils se sont respectivement infligées s’ils espèrent survivre.
Au-delà de cette thématique, il y a donc un élément fantastique qui est intégré pour alimenter la métaphore. La porte de laquelle sort Pretzel Jack s’avère être un outil scénaristique assez intéressant. Que ce soit pour explorer l’évolution émotionnelle de Jillian ou pour faire monter le niveau de l’horreur d’un épisode à l’autre, Nick Antosca affiche une maitrise du concept qui permet à cette saison de véritablement se démarquer.
C’est également aidé par la réalisation d’E. L. Katz. Chaque saison de Channel Zero est placée dans les mains d’un metteur en scène différent qui apporte son style et, dans le cas présent, qui dose vraiment bien la tension et la violence.
Néanmoins, c’est réellement l’exploration du couple qui éloigne The Dream Door des précédentes saisons qui abordaient déjà des éléments comme les peurs infantiles du point de vue adulte et la notion de famille. Deux choses qui trouvent cette fois une façon nouvelle, mais tout aussi terrifiante qu’auparavant, de prendre corps dans la seconde moitié de la saison.
Cette saison 4 de Channel Zero se montre en tout cas être solide et intéressante dans son propos et divertissante — et parfois perturbante — dans sa forme. Elle est vraiment bien rythmée et trouve une conclusion qui sonne étonnamment juste et se révèle alors plus satisfaisante qu’escomptée.