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Good Girls Saison 2 : Être ou ne pas être criminelle ? (sur Netflix)

good girls saison 2 - Good Girls Saison 2 : Être ou ne pas être criminelle ? (sur Netflix)

Après une première saison réussie, les mamans hors la loi de NBC ont fait leur retour pour une saison 2 de Good Girls un brin plus longue — 13 épisodes contre 10 — qui est maintenant disponible sur Netflix.

Pour rappel, Beth (Christina Hendricks), Annie (Mae Whitman) et Ruby (Retta) sont trois amies qui ont décidé de braquer la supérette où travaille l’une d’entre elles pour résoudre leurs difficultés financières. C’est ainsi que commença leur carrière criminelle sous la supervision du gangster Rio (Manny Montana).

Pour ce trio de mères au foyer parfois désespérées, le début de saison 2 de Good Girls sera donc consacré à gérer les retombées d’une partie de leurs méfaits. Plus elles commettent des actions illégales, plus elles ont de chance de se faire prendre. Plus que jamais au sein de ces épisodes, elles attirent l’attention des forces de l’ordre — et plus spécifiquement de l’agent du FBI Jimmy Turner (James Lesure).

Cela rajoute des complications, mais ne vient pas trop bousculer la formule bien établie par l’équipe créative en première saison. Ces derniers rencontrent des difficultés à s’en émanciper, c’est-à-dire à créer des développements entrainant des évolutions durables pour son trio principal. Dès lors qu’une crise ou un danger se présente et menace de mettre en branle le statu quo, les scénaristes trouvent souvent le moyen de reculer.

C’est donc un pas en avant, deux pas en arrière pour les femmes de Good Girls dans cette seconde saison qui multiplient un peu trop les coups d’épée dans l’eau. Surtout pour Beth qui continue d’osciller entre son rôle de mère de famille et de criminelle. Elle est celle qui s’épanouit le plus dans cette carrière, poussée par Rio à embrasser ce choix. Ce dernier confronte régulièrement Beth à la réalité de cette vie illégale, qui effraie et excite en même temps Beth.

Christina Hendricks reste brillante dans la peau de cette femme déchirée entre ce besoin de retrouver une existence stable et ce sens de l’accomplissement qu’elle ne trouve que dans cette carrière de criminelle. Son alchimie avec Manny Montana est toujours aussi palpable et fait des étincelles, mais ce n’est pas suffisant pour faire oublier le fait que l’on tourne tout simplement en rond, autour des mêmes problématiques, dilemmes sans vraiment progresser.

Il en est de même ou presque pour sa sœur Annie, à la vie sentimentale compliquée et un penchant pour les mauvaises décisions qui a des répercussions sur son entourage. Surtout, Annie finit par se retrouver à développer des liens avec son nouveau supérieur à la supérette, Noah (Sam Huntington), qui est plus que ce qu’il parait être. Malgré des acteurs convaincants, on ne peut non plus là aussi faire abstraction des ficelles scénaristiques de cette histoire qui lui enlève de sa portée émotionnelle en bout de route. Annie possède une fragilité qui n’est pas toujours très bien exploitée, et c’est regrettable.

La véritable star de cette saison 2 de Good Girls se révèle être Ruby, dont l’introspection morale est une réussite quasi d’un bout à l’autre. Si les scénaristes étirent parfois ces problèmes, il n’en reste pas moins que l’on suit un cheminement intéressant sur l’exploration de la psychée du personnage. Entre la confrontation avec son mari et la menace que le FBI fait peser sur son quotidien, Ruby doit également gérer l’impact psychologique d’actions moralement difficiles que les filles réalisent. Il y a des montées d’enjeux à l’occasion qui poussent ainsi Ruby dans ses retranchements. Avec Stan, Ruby forme un couple attachant et donne le jour à une vie de famille authentique bousculée par de mauvais choix faits pour de bonnes raisons.

Good Girls saison 2 n’en oublie pas son paramètre financier. Le besoin d’argent, si parfois mis de côté, ne disparait pas. Autant pour garder un toit au-dessus de leur tête que pour réparer leurs bévues.

Du coup, on est pris dans un cercle vicieux, et cela représente assez bien cette saison 2 de Good Girls. Les actes criminels se diversifient, mais pour un même résultat. Si l’exploration du trio féminin apporte des moments drôles et plus tendus, si la présence du FBI vient compliquer le travail, si Rio est toujours aussi charmant et dangereux (et un peu incohérent dans ses actions), cette saison de Good Girls ne possède plus toute la fraicheur de la première et ne parvient pas totalement à prendre son envol. L’ensemble se laisse suivre, mais avec bien moins de trépidation. Beth, Ruby et Annie n’ont cependant pas dit leur dernier mot, leurs mésaventures criminelles se poursuit la saison prochaine avec une saison 3.