Meredith reprend son travail et rencontre des difficultés à jongler entre ses responsabilités de mère et ses activités chirurgiennes. Stephanie veut faire bonne impression sur la mère de Jackson, alors que Jo tente d’aider son patient qui est aussi le père d’Alex. Callie s’occupe d’une patiente et s’implique auprès de sa sœur qui révèle enfant donneur.
Après le 200e épisode, Grey’s Anatomy reprend ses activités habituelles à l’hôpital où les docteurs doivent faire face à différents changements dans leur existence.
Le couple Arizona/Callie a donc été brisé suite à l’adultère de la première et les scénaristes font le choix intéressant de ne pas se focaliser sur une possible reconstruction. À ce stade, c’est clairement impossible, car comme Torres le réalisera dans cet épisode, elle a besoin de retrouver sa vie, de redevenir celle qu’elle était. Peut-être après cela, le couple pourra faire le point, mais en attendant, Arizona ne peut strictement rien faire. Cette approche se révèle assez réaliste, les deux femmes ne pouvant vraiment communiquer, tandis que pour progresser, Callie doit enfin recommencer à danser. À force de le dire, il était évident que cela allait arriver, mais cela se produit d’une façon assez pertinente. Malgré le peu de temps qu’elle possède, Erin Way (Alphas) réussit, dans la peau d’une femme qui est un enfant donneur pour sa sœur, à se montrer touchante. Le sujet est sensible et mériterait sans conteste d’être exploré en profondeur. On reste donc, sur ce plan-là, légèrement sur sa fin, même si le point a été fait pour Callie.
Cette dernière est en voie pour retrouver un équilibre dans sa vie au moment où Meredith réalise qu’elle ne peut pas tout avoir. La direction prise par son histoire est un peu trop visible, la faute à des dialogues qui insistent trop sur ses talents pour être à la fois une bonne mère et une bonne chirurgienne – deux travails destinés à entrer en collision. Là encore, le choix narratif est intéressant, ne vendant pas une fausse idée de la femme accomplie dans tous les domaines au profit d’un certain réalisme. Cela demande des sacrifices et Meredith n’a clairement pas encore trouvé l’équilibre pour réussir à avoir tout ce qu’elle veut ou juste accepter pleinement certaines de ses décisions. Malgré le fait que les évènements se déroulent de façon bien trop orchestrée et visible, le discours de Cristina est juste et fait son effet. De même que la conclusion entre Meredith et Derek, remplie de frustration pour la première qui cherche alors un coupable autre qu’elle-même.
Au fond, cet épisode de Grey’s Anatomy place ses personnages dans des situations qu’ils se doivent de confronter, mais ils ne sont pas forcément prêts à le faire. C’est donc aussi le cas d’Alex qui refuse de parler à son père. Rien de neuf de ce côté-là, ses sentiments sur le sujet étaient connus depuis longtemps. On reste d’ailleurs ici un peu trop à la surface pour que cela soit totalement pertinent, mais il s’agit plus d’ouvrir une porte, le sujet n’étant clairement pas clos à la fin. Par conséquent, c’est plus la suite qui se devra d’explorer le passé de Karev et ses blessures non guéries.
À côté de cela, les scénaristes jouent la carte de la comédie avec Stephanie, son patient et la mère de Jackson. La première rencontre ne se déroule pas comme prévu, et de là, Catherine Avery se voit offrir plus d’une opportunité pour fournir des dialogues à double sens. Ces scènes sont suffisamment légères, avec la volonté au final de légitimer encore plus la relation entre Jackson et Stephanie avec une efficacité moyenne. Il y a encore du travail à faire là-dessus.
Comme c’est plus ou moins le cas en ce début de saison I Bet It Sung est assez bien orchestré mais quelque peu affaibli par une mécanique trop huilée rendant les évènements trop prévisibles. Les directions narratives prises pour les personnages – Callie, Meredith et Alex – restent intéressantes, leur offrant la possibilité d’évoluer et de fournir de véritables développements émotionnels.