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Séries Hannibal Hannibal – Potage (1.03)

Hannibal – Potage (1.03)

Hannibal 1x03 - Hannibal - Potage (1.03)

Abigail Hobbs sort du coma. Alors qu’Alana recommande de la traiter comme une victime, même si elle a ses doutes, Jack Crawford veut qu’elle soit raccompagnée chez elle pour découvrir son implication dans les meurtres commis par son père.

Nous voilà au troisième épisode et Hannibal montre que son plus grand challenge pour tenir sur la durée sera d’équilibrer ses histoires de tueurs de la semaine avec l’utilisation du Dr Lecter.

Ce dernier est au cœur de Potage, plus que Will Graham qui rencontre des difficultés à digérer la mort de Hobbs. Puisque l’on revient sur cette histoire, les choses se complexifient légèrement pour Will, laissant les psychiatres prendre les commandes. Caroline Dhavernas et Mads Mikkelsen mènent alors le show avec talent, finissant d’installer leurs personnages dans la vie compliquée de Will.

C’est un plus notable, surtout que l’approche choisie pour cet épisode est quelque peu déconcertante si tôt dans la série. Certes, l’idée d’un tueur différent à chaque fois est entretenue avec le copycat de Garret Jacob Hobbs, mais il est surtout question de rester attaché à la formule du show qui est toujours en période de rodage, tout en usant de fausses pistes. Trop, par ailleurs, car il est par moment un peu difficile de savoir où on désire de nous entrainer. Le comportement tendancieux d’Hannibal, mélangé à de multiples insinuations, rend occasionnellement l’ensemble quelque peu opaque.

Le problème semble qu’à trop vouloir jouer avec des phrases à double-sens, les scénaristes se sont un peu emmêlé les pinceaux. Avec plus de temps, il est indéniable que tout ceci aurait subtilement pris de l’ampleur. Cependant, des raccourcis sont utilisés pour coller au format du show et il n’y a alors pas assez d’espace pour que des scènes se jouent entièrement. Sans avoir de quoi respirer pleinement, certains passages apparaissent grossiers et précipités.

C’est probablement la conséquence des ajustements obligatoires de début de saison. Malgré ça, cet épisode parvient à accomplir tout ce qu’il devait et permet de mettre de côté des questions laissées en suspens suite au pilote. C’est d’ailleurs ce qui était clairement le but de toute l’histoire. Will Graham devait passer à autre chose, même si cela ne paraissait pas spécialement urgent. Il est cependant un peu tôt pour savoir si le timing était judicieux.

Potage est au final moins maitrisé que les précédents épisodes. Il manque d’une pointe de concentration, s’éparpillant occasionnellement et souffrant d’un excès de zèle. Pour parvenir à en dire autant tout en conservant la logique de l’approche analytique choisie, il serait préférable de rapidement trouver un dosage adapté au format pour éviter que les sous-entendus, et autres paraboles, ne finissent pas simplement par n’apparaitre comme n’étant que de vulgaires digressions. Heureusement, les acteurs ont un talent particulier pour donner à chacune de leurs lignes de dialogues un certain poids qui aide à maintenir la cohésion de l’ensemble avec une classe notable.