L’an dernier, malgré des audiences catastrophiques, Fox a renouvelé New Girl pour une septième et dernière saison de 8 épisodes, celle-ci faisant un bond dans le temps de trois ans pour nous faire ses adieux.
On retrouve alors Nick et Jess qui sont toujours ensemble après le baiser échangé dans le season finale et qui reviennent habiter dans le loft après un voyage à l’étranger. Nick est un écrivain à succès en manque d’inspiration et Jess cherche un travail qu’elle va rapidement trouver. De leur côté, Winston et Aly attendent leur premier enfant alors que Schmidt et Cece tentent tant bien que mal de s’occuper de leur fille et de leurs carrières respectives.
En soi, le scénario n’a rien de révolutionnaire et l’on est là principalement pour retrouver les personnages, leurs dynamiques. Et cela fonctionne à merveille. Un peu plus posé, mais jamais en manque d’erreurs à commettre et donc d’humour à délivrer, chaque personnage va avoir le droit à son moment, mais le récit choral est plus que jamais présent, renforçant une amitié de groupe qu’il est rafraîchissant de ne pas bouleverser.
Si cette dernière fournée regorge de moments drôles et beaux, la seconde partie de saison représente réellement ce que la série a pu faire de meilleur. À partir de Where The Road Goes (7.04) avec son hilarant hommage à Ferguson, New Girl renoue avec sa superbe et délivre rire sur rire, moment émouvant sur moment émouvant. Le statu quo est de mise, on suit uniquement des amis vivre au quotidien et avancer dans la vie, mais avec panache.
La série parvient également à mettre en avant tous ses personnages dans cette saison, sans que la pléiade de retours vienne ternir cela. Mais si un personnage devait prendre les devants, ce serait encore une fois Winston. Futur papa, il ne perd pas de sa superbe autant par les gags visuels que les punchlines idiotes, mais tellement drôles qu’il peut sortir. L’enterrement de Ferguson, l’attente à l’hôpital ou le toast du mariage à Nick, autant de moments cultes qui correspondent au personnage le plus drôle de la série.
Elle se paie également le luxe de se conclure sur deux épisodes représentatifs de la série sans réitérer ses erreurs. Ainsi, The Curse Of The Pirate Bride (7.07) nous montre le mariage de Nick et Jess et si quelques embûches se mettent sur leur route (le retour de flamme de Russell, mais aussi une Jess droguée en pirate), on ne doute pas un seul instant que la cérémonie aura lieu. Le couple a fait du chemin depuis la première fois où ils étaient ensemble et cette saison les légitime sans les rendre insupportables.
Mais New Girl s’était et est avant tout une série sur une bande d’amis. Le final, Engram Pattersky, ne peut alors que se dérouler en huis clos dans l’appartement qui nous a accompagnés durant sept saisons. Entre des adieux qui ne donnent pas la larme, mais serrent le cœur, et un déménagement rocambolesque grâce à Winston (toujours lui), la série soigne son départ sans surprendre et c’est peut-être là sa principale force.
Quoi de mieux que de terminer la série sur une partie de True American pour mettre en exergue le fait que la sitcom aura su créer un univers bien à elle, avec des personnages excentriques, mais ô combien attachants, et une amitié indéfectible qui semble alors perdurer avec les années et se transmettre à la future génération. C’est simple, mais beau.
Sur ce, on quitte le loft sur une saison finale de qualité, en miroir avec ce que la série était à son apogée et un énorme rebondissement dans la tradition de « Prank Sinatra”. Si cet ultime retour peut sembler superflu sous sa forme d’adieux en huit chapitres, il aura surtout rappelé et démontré une fois de plus que la sitcom méritait plus d’attention. On remercie Jess, Winston, Nick, Schmidt, Cece et Ferguson (ne jamais l’oublier) pour ces beaux moments qu’ils nous ont donnés et qui ont fait de New Girl une série qui a compté.
