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No Ordinary Family – Saison 1

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À la suite du crash de leur avion en Amérique du Sud, la famille Powell se retrouve avec des superpouvoirs. Stéphanie, la mère, éminente scientifique, se déplace à très grande vitesse ; Jim, le père, caricaturiste pour la police, est invincible ; leur fille Daphné parvient à lire dans les esprits et à influencer les gens ; et leur fils JJ devient  un génie des équations. Petit souci, ils ne sont pas les seuls à avoir des pouvoirs et leurs opposants ne sont pas bien intentionnés.

Nouvelle création pour ABC, signée Greg Berlanti, producteur de Dawson, Brothers & Sisters, initiateur d’Eli Stone et d’Everwood, et Jon Harmon Feldman (Big Shots, Dirty Sexy Money), No Ordinary Family avait tout du projet alléchant malgré un pitch pas franchement original. Son casting en était l’atout majeur avec le retour sur le devant de la scène de Michael Chiklis, en vacances depuis The Shield et surtout un rôle principal pour Julie Benz, habituée des seconds couteaux depuis Buffy et Angel.

Malheureusement, au terme de ces 20 premiers (et possiblement derniers) épisodes, la série n’a pas réussi à s’imposer, la faute à une absence pour le moins gênante d’un arc narratif défini. Car passées la découverte des pouvoirs des uns et des autres et l’installation des sidekicks délicieux que sont les amis respectifs de Stéphanie et Jim, les scénaristes auraient du jouer sur la dynamique familiale à la façon des Indestructibles, l’animé de Pixar. En gros, toute la famille versus le Mal.

Mais, il n’en est question que très tardivement ou par très petites touches. Peut-être dans le souci de montrer des parents protecteurs et aimants (oui, ça, on avait compris !), les scénaristes partent dans d’autres directions ou plutôt dans toutes les directions : JJ et Daphné gèrent leur pouvoir de façon personnelle, principalement dans l’enceinte de leur collège, Jim devient la force de frappe et le protecteur de la ville, alors que Stéphanie cherche l’origine de leurs pouvoirs. S’ajoutent à cela la présence de méchants ponctuels plus ou moins coachés par Stephen Collins aka le big boss et amoureux transi de Stéphanie.

Si George, le meilleur ami procureur de Jim campé par Romany Molco (Weeds), n’en est le plus souvent réduit qu’à guider celui-ci dans ses missions, Katie, l’assistante/confidente de Stéphanie, geekette assumée qui se promène même avec une figurine de Kitty Pride et cite volontiers Battlestar Galactica, a droit à une véritable histoire (d’amour) qui vient rejoindre le « dessein » général de la série en la présence du beau Josh Stewart (Dirt).

Malgré une belle déferlante de guests telles que Tricia Helfer, Joanne Kelly, Amy Acker, Rebecca Mader, Eric Balfour, Lucy Lawless, Ricky Shroder, Annie Wersching, No Ordinary Family ne se donne jamais les moyens d’être la grande série de super héros qu’elle aurait pu être. Il faut avouer qu’étant donné le final ridicule qui nous a été livré, il est presque à espérer que la série ne sera pas reconduite.

Dommage pour les comédiens, tous très bons et très crédibles à commencer par le couple Chiklis/Benz qui pouvait faire tiquer sur le papier et pour les deux créateurs qui ont déjà quelques séries annulées à leur actif. On aurait dû se méfier dès le départ !