Maleficent demande à Emma de retrouver sa fille. Elle part alors avec Regina qui se rend à New York pour sauver Robin. Sur leur route, elles prennent conscience qu’elles n’ont pas toujours eu le contrôle de leur existence.
Les scénaristes de Once Upon a Time arrivent à un niveau où continuellement étoffer le passé d’Emma pour essayer de tout relier d’une manière ou d’une autre devient légèrement absurde. Avec la Reine des neiges, elle a perdu 6 mois de sa jeunesse, maintenant c’est l’histoire de son amie d’enfance, la menteuse Lily, qui est soudainement réévaluée.
Bien entendu, on voudrait nous faire croire que tout ceci était pensé à l’avance, mais quand Regina tente de délivrer une justification à un trop-plein de coïncidences en les mettant sur le dos du Destin, on peut dire que cela ressemble surtout à une échappatoire. Quoi qu’il en soit, c’est avec ça que l’on avance à présent, le destin corrige le tir, comble les trous scénaristiques et pourrait même faire plus. Du moins, tout ce que l’auteur ne pourra pas accomplir, logiquement.
Lily est ainsi de retour dans la vie d’Emma. Elle a vieilli, naturellement, changé d’ethnicité (moins naturellement) et elle est la fille de Maleficent. Elle est surtout le yang du yin d’Emma. C’est à ce niveau que l’histoire devient intéressante et c’est également là qu’elle s’arrête pour le moment.
Cet épisode sert en effet à simplement réunir les deux femmes, chaperonnées par Regina, lors d’un road trip un peu bâclé – la faute au destin. Il faut dire que les enjeux ne reposent pas tant sur le retour de Lily, mais sur le fait que la réunion avec Emma pourrait pousser cette dernière du côté obscur. Ce qui n’a pas de sens, c’est que cela dépend des choix qu’elle doit faire. Où s’arrête le destin ? Où commence le libre arbitre ?
Il y avait matière à offrir une réflexion sur l’individualisme, sur le fait que le futur d’une personne n’est pas déterminé par les décisions des parents, mais cela n’a pas lieu d’être dans Once Upon a Time. Du moins, dans l’actuelle storyline. Emma a beau signaler qu’il y a une différence entre la réalité et l’univers des contes de fées, cela ne semble pas en adéquation avec la route qu’elle suit et la soudaine prise de contrôle du destin.
En dépit de cela, l’épisode parvient tout de même à tenir la distance si on ne cherche pas à donner trop de sens à la manière avec laquelle sont assemblés les différents pans de l’intrigue. Après tout, il n’est pas réellement question du passé, mais bien de préparer le terrain pour ce qui est à venir. Les Charming devront trouver un moyen de se faire pardonner ; Emma doit rester une bonne personne ; et Gold doit échouer. Lily est alors l’électron libre qui pourrait aider à modeler la conclusion de la saison sous une forme ou une autre. Ainsi, même si le personnage n’est pas intéressant pour l’instant, cela devrait rapidement changer.
En attendant de voir comment cela tourne, Zelena introduit un twist pour conclure l’épisode qui complique toujours plus la possibilité d’une fin heureuse pour Regina. C’est poussif, mais étrangement plus enthousiasmant que toute la quête du bonheur des Méchants à ce stade.
Si les dés ne sont pas complètement pipés par l’influence du destin, cette saison 4 de Once Upon a Time nous prépare définitivement une conclusion pleine de dilemmes. On peut regretter que la direction prise par l’histoire diminue grandement les développements faits précédemment pour réduire l’approche manichéenne du show, vilains et héros restent ici cantonnés dans leurs rôles qui, espérons-le, continueront tout de même à être nuancés, même si le destin à son mot à dire.