Une série de dangereux évènements est lancée et tout mène à un instant catastrophique qui changera la vie de chacun pour toujours. Emily doit réévaluer le chemin de vengeance qu’elle a choisi.
Ce double épisode de Revenge est atypique du reste de la saison, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, on n’a guère le temps de s’ennuyer, Truth étant très riche en contenu. Deuxièmement, on comprend enfin ce qui se passe sous nos yeux (à une ou deux exceptions près), si ce n’est que les va-et-vient permanents des personnages peuvent donner le tournis.
Avec un double épisode ayant pour titre Truth, on pouvait sans hésitation s’attendre à des révélations. Il y a, tout d’abord, celles que nous connaissions déjà, mais que certains personnages ignoraient. Ainsi, la nouvelle de la grossesse de Charlotte se répand comme une trainée de poudre. C’est malheureux à dire, mais avec tout ce qui se passe à côté, il est dur de se préoccuper de ce dilemme. Surtout que la jeune fille, elle-même, ne semble pas plus torturée que cela. Tout aussi insignifiante est la résolution de l’intrigue Regina, qui se conclut de façon aussi grotesque qu’elle avait commencé.
De son côté, Emily apprend qu’Aiden a tué Takeda. Cela fait désormais un moment que la relation entre les deux disciples est mise à rude épreuve, et ce final ne va rien faire pour les rapprocher, bien au contraire. Entre la mise en cause d’Aiden dans le black out généralisé et l’éternelle valse des anciens amants, tout porte à croire que la fin est proche pour les deux tourtereaux. Au final, l’épisode ne fait que confirmer l’incompatibilité de leurs désirs d’avenir, en mettant les personnages au pied du mur de façon dramatique.
En effet, on peut dire que Truth ne lésine pas sur les effets grand spectacle pour torturer ses héros. Entre le black out de début d’épisode et l’attaque sur Grayson Global en plein Manhattan, un sentiment de chaos généralisé traverse ce season finale. Cela peut donner une impression de fouillis moyennement maîtrisé par moments, mais les scénaristes utilisent cela à bon escient pour pousser les protagonistes jusque dans leurs derniers retranchements.
Cela donne ainsi lieu à des révélations inédites. Du lot, on retiendra surtout les confidences de Conrad sur la nature exacte de l’Initiative, et la réaction de Victoria (Madeleine Stowe, brillante d’un bout à l’autre). L’organisation secrète aura grandement nui à cette saison 2, à cause, notamment, d’intrigues plus obscures et confuses les unes que les autres. Il semble désormais clair que les auteurs ne savaient pas où ils allaient. On leur pardonne donc ce tour de passe-passe de dernière minute, car il permet de repartir sur des bases nouvelles (et plus simples !) pour la saison 3. De plus, Conrad n’a jamais été aussi vil, quel bonheur !
Autre raison d’être impatient pour la saison 3 : Jack. Alors qu’il a passé la moitié de la saison empêtrée dans une sombre histoire de bar, Jack Porter a depuis émergé pour devenir un personnage que l’on a de l’intérêt à suivre. De plus, Nick Wechsler ne déçoit pas. Les scénaristes n’ont d’ailleurs pas peur d’en rajouter et accablent de nouveau le barman. Mais c’est bien sûr le cliffhanger qui nous fera saliver jusqu’à la rentrée. Les conséquences de celui-ci permettront de lancer Revenge dans une nouvelle dynamique, on l’espère plus proche des bases de la série : vengeance, vengeance, vengeance !
Si ce season finale de Revenge n’atteint pas le niveau de celui de l’année dernière, il réussit néanmoins à remonter le niveau global de la saison et de conclure celle-ci la tête haute. Il y a un désir évident, et bienvenu, de simplification qui, on l’espère, ne disparaîtra pas pendant l’été.