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Satisfaction : Are You Satisfied ? (1.01)

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Banquier d’investissement, Neil Truman possède tout ce que l’Américain peut rêver avoir. Malgré cela, il est misérable et tente de savoir ce qui ne va pas chez lui. Son monde bascule lorsqu’il prend le micro pour s’exprimer puis découvre que sa femme paie un escort. Neil n’est pas le seul à devoir se confronter au fait que son mariage ne se porte pas très bien, son épouse Grace se questionne aussi sur son futur.

Nouveauté estivale d’USA Network, Satisfaction s’éloigne quelque peu de ce que la chaine offre habituellement. Nous sommes alors face à un drame relationnel qui s’intéresse à ce qui se cache derrière le rêve américain, prêt à décortiquer un mariage défaillant et une vie bourgeoise dépressive. En somme, la création de Sean Jablonski s’inspire de façon ouverte d’American Beautyir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=B007EYQ2AM - Satisfaction : Are You Satisfied ? (1.01), le film oscarisé de Sam Mendes avec Kevin Spacey et Annette Bening. On y retrouve une construction familiale similaire, les Truman ayant aussi une fille de 16 ans.

En tout cas, ce premier épisode de Satisfaction ne rencontre pas trop de difficultés à créer une sympathie envers son couple principal, malgré des circonstances qui pourraient pousser dans la direction inverse. Si Neil possède tout ce qu’il faut pour mener une vie heureuse, son mal-être s’exprime avec une certaine justesse, Matt Passmore étant crédible dans le costume du type presque inoffensif qui a réussi.

La plus grande réussite du pilote est de parvenir à ne pas placer Neil ou son épouse Grace dans un bon ou mauvais rôle. Lorsque tout s’effondre pour le premier, l’épisode revient alors sur l’histoire de Grace pour nous révéler comment elle s’est retrouvée dans la position actuelle. Elle devient ainsi plus que la simple épouse de Neil, mais un personnage à part entière, avec ses propres attentes et frustrations. Si son mari occupe bel et bien les devants de la scène au cours de cette heure, son épouse, à ce stade, joue un rôle dans le fond qui est primordial.

La famille Truman a donc des problèmes, à commencer par beaucoup d’insatisfaction et une certaine dose d’ennui. Il y a un fort besoin de changement, et c’est là que Satisfaction s’enlise dans des clichés télévisuels très prononcés. Du « pétage de plomb » dans l’avion à la rencontre avec Simon l’escort et ce qui en découle, Neil trouve peut-être l’opportunité de s’exprimer, mais il le fait d’une façon qui est plus proche de celle d’un personnage de fiction que d’une véritable personne. Disons que l’univers de l’accompagnement de luxe a cet effet, ce n’est certainement pas la direction la plus classique que prennent les gens quand ils décident de changer leur existence. Ce n’est pas trop dommageable, même si cela tend à faire partir ce pilote dans des directions variées en manquant par moment d’une réelle solidité.

Un autre problème en ressort, qui est de savoir exactement ce que Satisfaction compte offrir après. L’épisode en lui-même n’est pas vraiment explicite sur l’orientation que devrait prendre l’histoire. Si la fin montre que Neil ne pouvait pas juste résoudre tous ces problèmes en lâchant prise temporairement, elle a aussi pour effet de ne pas signifier quelle route le personnage explorera par la suite.

Malgré des écueils, Satisfaction commence avec un pilote intéressant. Avec son approche plus aseptisée que colorée, elle aussi le mérite de changer quelque peu de ce qu’USA Network offre habituellement.

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