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Selfie : My Fair Karen Gillan (pilote)

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Une Selfie - Selfie : My Fair Karen Gillan (pilote)

Après avoir connue l’humiliation au cours d’un vol, Eliza Dooley réalise qu’avoir des amis virtuels n’est pas la même chose qu’avoir des amis dans la vie. Elle décide alors de demander l’assistance de Henry Higenbottam, un spécialiste du marketing, pour l’aider à réparer son image.

Inspirée par Pygmalion et My Fair Lady, Selfie est la nouvelle comédie d’Emily Kapnek, créatrice de Suburgatory, pour ABC.

La série met en scène Karen Gillan (Doctor Who) dans la peau d’Eliza Dooley, une jeune femme dans la vingtaine qui est complètement absorbée par son image, vivant avant tout à travers son téléphone. On la rencontre alors qu’elle connait une terrible rupture et humiliation auprès de ses collègues de travail.

Ce premier épisode de Selfie est bien déterminé à nous démontrer autant que possible qu’Eliza est une femme superficielle et imbue de sa personne qui a besoin de bien plus que d’une nouvelle image. Elle a besoin de quelqu’un qui l’aide à reconnecter avec ses émotions pour qu’elle puisse se reconstruire en tant qu’individu.

Ce sera donc le travail d’Henry Higenbottam, un spécialiste du marketing incarné par John Cho. Si ce dernier n’est pas connecté comme Eliza, son existence n’est pas pour autant épanouie.

Les deux personnages sont bien évidemment complémentaires et sans aucun doute, leur association les rend tous les deux plus tolérables qu’ils ne le seraient séparément, aidés par les deux interprètes principaux. Gillan et Cho forment un duo convaincant, possédant une réelle alchimie. Ensemble, ils rendent ce pilote de Selfie plus regardable qu’on pourrait l’imaginer, malgré une Eliza Dooley qui fait plus que frôler l’insupportable.

D’une certaine façon, on pourrait dire que Selfie est aussi absorbée que son héroïne dans les réseaux sociaux. Déterminée à faire son point, la scénariste se noie dans une approche aussi classique qu’agaçante sur le sujet. Si le personnage d’Henry est là pour contrebalancer quelque peu la critique – son approche de l’existence ne valant finalement pas mieux que celle d’Eliza –, la mise en scène ne met pas cela correctement en valeur. Encore une fois, il faut se tourner vers les acteurs pour une touche de subtilité, John Cho se montrant particulièrement convaincant.

Selfie réussit à faire rire à de rares occasions, avant tout grâce à ses interprètes. Pour le reste, l’introduction est trop vulgaire, retranscrivant un peu trop les défauts de son héroïne sans parvenir à laisser suffisamment de place pour que ses qualités et l’émotion s’immiscent vraiment. Il y a suffisamment de talent impliqué dans Selfie pour que celle-ci parvienne à garder le cap, mais il y a clairement des problèmes de tonalité à régler pour que cela fonctionne sur la durée.

La critique de Selfie a été publié le 21 août et elle est remise en avant à l’occasion du début de sa diffusion sur ABC