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Séries The Bold Type : L’été féminin de Freeform commence (Pilote)

The Bold Type : L’été féminin de Freeform commence (Pilote)

The Bold Type - The Bold Type : L'été féminin de Freeform commence (Pilote)

Tous ceux aimant Le Diable s’habille en Prada devraient être intéressés par The Bold Type, la nouveauté estivale made in Freeform. Inspirée librement par la vie de Joanna Coles — éditrice en chef de Cosmopolitan —, l’histoire suit les tribulations de Kat (Aisha Dee), Jane (Katie Stevens) et Sutton (Meghan Fahy) alors qu’elles essayent de se faire une place dans l’équipe du magazine féminin Scarlet. Cependant, il n’est pas ici question de se concentrer sur leur destin face à une supérieure tyrannique. L’idée semble avant tout d’avoir un décor attrayant pour raconter les mêmes histoires romantiques et amicales déjà servies maintes fois par le passé.

Cela ne veut pas forcément dire que ce premier épisode de The Bold Type est mauvais. L’équipe créative semble consciente du fait que rien n’est neuf et surtout du type d’audience qu’elle cherche à attirer. Du coup, au lieu d’essayer à tout prix de créer des enjeux là où ils n’ont pas lieu d’être, l’histoire capitalise sur les stéréotypes inhérents au genre pour délivrer le plaisir coupable escompté. L’ensemble reste pour le moment superficiel, mais les présentations des différents protagonistes sont assez solides pour réussir à y trouver son compte et s’investir pour la suite.

Comme souvent avec ce genre de série estivale, l’évolution sera ce qui permettra d’arrêter un jugement sur la qualité. Il va de soi qu’il faut déjà être sensible à ce type d’histoires pour avoir envie de poursuivre l’aventure, mais l’absence de surenchère mérite qu’on lui laisse une chance.

Le plus surprenant découle cependant des thématiques féministes abordées sans concession. Scarlet apparaît comme une plateforme permettant aux femmes d’affirmer leur indépendance sans renier leur sensualité, et sans avoir à faire de compromis pour satisfaire leurs équivalents masculins. En effet, la politique de Jacqueline (Melora Hardin), éditrice en chef de Scarlet, ainsi que sa manière de couver ses employés témoigne du désir de la série de ne pas dépeindre une vision négative de l’univers du journalisme féminin. Cela n’est pas complètement rafraîchissant, mais intrigue sur les possibilités que le développement de ces thématiques peut apporter. Après tout, Freeform a beau ne pas avoir le catalogue le plus attrayant, il n’en reste pas moins capable de proposer des créations abordant des problèmes de société intéressants (comme cela est fait avec The Fosters par exemple).

On en vient alors à regretter l’inclusion de la romance de Sutton et des interrogations carriériste de Jane qui apporte peu au débat. Bien que cela soit un passage obligatoire, le fait que leurs deux intrigues tournent exclusivement autour de leur relation avec un homme a du mal à rendre leur affirmation claire et intéressante. Il faudra alors se concentrer sur Kat pour quelque chose de plus substantiel. Le problème est que les quelques maladresses du scénario pourraient offenser plus qu’apporter une nouvelle pierre à l’édifice. Ne reste alors plus qu’à voir comment tout ceci se goupillera par la suite.

The Bold Type se présente ainsi comme la typique aventure estivale qui ravira tout ceux en manque de coups tordus et de romance. Il y a très certainement de bonnes idées à venir, mais en attendant, la série se contente de proposer un divertissement convenu qui ne sortira du lot qu’en prenant quelques risques créatifs.

Déjà publié le 26 juin, cet article est aujourd’hui remis en avant à l’occasion du début officiel de la diffusion de The Bold Type sur Freeform ce 11 juillet 2017.