Cette critique contient des spoilers sur cet épisode 23 de cette saison 4 de The Flash. Vous voilà prévenus !
Les scénaristes de The Flash nous révèlent le secret pour pleinement apprécier cette conclusion de saison 4 : il faut arrêter de penser. On ne peut pas les contredire sur le sujet, la série aura au fil du temps mis à l’épreuve toute personne cherchant à donner du sens à ce qui se déroulait.
DeVoe a donc mis son plan à exécution et c’est Marlize qui a l’idée pour le stopper : Barry doit entrer dans l’esprit de son ennemi pour y trouver la part de bien qui reste encore en lui ! Cela sera-t-il suffisant pour arrêter cet homme qui s’est préparé à toutes les éventualités ?
Face au Thinker, l’équipe de The Flash a mis en avant la force de la famille et de l’amour. Rien de surprenant à ce que ce final reprenne ces notions pour en faire le moteur principal du récit. Alors qu’Harry a tenté en vain de battre DeVoe avec son cerveau, tout a été fait pour nous dire que ce n’était pas ce qui comptait le plus.
Ce n’est pas tant la Team Flash qui se trouve sur la route de Devoe que sa femme, Marlize. Elle aura été son soutien et sa perte. Lui-même nous disait qu’il n’était rien sans elle et cet épisode nous le démontre. Marlize est intelligente, mais elle reconnait également que l’attachement émotionnel pousse les gens à agir et à faire des choses improbables ou en apparence impossible.
Tout cela s’inscrit dans la continuité de ce qui a été développé, sans véritable surprise. L’épisode suit un déroulement assez logique pour nous mener à une conclusion qui l’est tout autant. Disons-le, les scénaristes de The Flash n’ont pas l’intelligence pour donner corps à un récit survolté et imprévisible.
Ce n’est pas, après cette saison 4, ce qu’on attend d’eux de toute façon. Non, tout ce qu’on peut demander est un épisode rythmé et divertissant, qui fait efficacement ce qu’il a à faire. Il est plus important de réussir à remettre complètement la série sur les rails plutôt que d’essayer d’être ingénieux juste pour le plaisir.
Bien évidemment, il est trop tard pour renverser la tendance de cette saison, mais cela ne signifie pas qu’elle ne peut pas bien se finir. Et dans une certaine mesure, l’équipe créative de The Flash arrive convenablement au terme d’une intrigue qui fut inconsistante.
Le Thinker n’était pas un speedster, mais il n’était pas non plus ce fascinant antagoniste que l’on nous a, à un moment promis. On ne pourra nier le potentiel, on l’aura aperçu à quelques occasions, même dans ce final. Mais l’exécution fut bancale et le Thinker se transforma en The Tedious.
En terme émotionnel, les acteurs ont néanmoins fait le travail d’un bout à l’autre pour donner aux scènes leur portée tragique lorsqu’il le fallait. Même lorsque le scénario leur laissait assez peu de place pour le faire. C’est encore une fois le cas dans ce final, spécifiquement tout ce qui concerne Harry qui occupe à peine 10 minutes de l’épisode alors que cela aurait dû être dignement développé sur plusieurs.
The Flash n’a jamais été à un raccourci près, et son équipe le sait bien. Pour cette raison, le retour de Ralph Dibny parmi nous manque étrangement d’impact, comme si tout le monde savait que c’était inévitable et que plus rien ne pouvait les ébranler à ce stade. Même la révélation finale ne débouche pas sur un Barry à l’expression complètement éberluée (ce qui aurait fait un excellent dernier plan, soit dit en passant).
Cette saison 4 de The Flash se termine en menant à bien l’histoire du Thinker comme elle le pouvait. Sans être une réussite, ce n’est pas non plus un fiasco et pour peu qu’on ne réfléchisse pas trop, cet épisode fournit action et émotions. Le regard de l’équipe scénaristique est déjà porté sur l’avenir, sur sa saison 5 et, à l’évidence, une histoire familiale. Ainsi, on assure que ce n’est pas Barry qui a de nouveau tout foutu en l’air ! C’est toujours un bon début…
